[DOSSIER] Découvrir les comics 1/3 : style et habitudes de lecture
La BD américaine est souvent réduite aux histoires de super-héros. Multi adaptés ces dernières années, les comics possèdent une richesse immense au travers notamment des univers partagés. Pourtant, l’accès n’est pas toujours aisé. Retours sur un pilier de la pop-culture au travers d’un dossier en trois parties.
Découvrir les comics 2/3 : principes éditoriaux : 5 février 2014
Découvrir les comics 3/3 : Creator Owned et adaptations : 7 février 2014
Peu de lecteurs le savent : les comics ne se résument pas aux histoires de super-héros !
Le comics c’est tout simplement la BD américaine. Pour un américain, Thorgal, c’est du comics. Les tribulations de Picsou ? Du comics ! Les zombis de Walking Dead ? Du comics ! Les aventures de Snoopy et de Charly Brown ? Du comics également…
Certes, il faut quand même admettre que les super-héros sont prédominants dans l’édition de BD Américaine.
Soyez conscient d’une chose, on ne lit pas des comics comme on lit de la BD Franco-Belge ou même du Manga.
Déjà le mode de publication : des fascicules de 20 à 40 planches publiés en kiosque mensuellement qui sont, en cas de succès, regroupés en recueils très semblables à nos albums.
En France, on retrouve ce mode de publication : du kiosque (mais avec des séries organisées par thématiques dans des magazines d’une centaine de pages) et surtout des albums cartonnés qui rassemblent entre 5 et 12 numéros. Certains d’entre vous se souviennent peut-être de revues mythiques comme Strange ou Nova.
Autre différence de taille, les séries n’appartiennent pas à leur créateur, mais à l’éditeur. Ce qui veut dire que les équipes créatives ne sont pas fixes. Ainsi au contraire d’Asterix, dont Uderzo assura le dessin sur tous les albums jusqu'à très récemment, des dizaines d’auteurs se sont succédés sur X-Men depuis 1960.
D’ailleurs, l’industrie des comics est très segmentée. Ainsi sur chaque série nous avons un dessinateur (pour le crayonné), un encreur, un lettreur (qui dessine les bulles et écrit les textes) et un coloriste. Ce modèle, semblable à celui du manga permet d’assurer un rythme de publication infernal…
…Mais qui choquera les néophytes par son manque de cohérence graphique !
Le plus dur à faire quand on veut lire des comics, c’est d’accepter de ne pas pouvoir tout lire. Héritier du feuilleton et des serials des années 40 il est bien rare de commencer un comics par le début…et d’en voir un jour la fin…
D’ailleurs, pas évident de lire tout Spider-Man depuis le début : on parle d’une publication continue depuis les années 60 à raison de plusieurs dizaines de pages par mois !
Et ça n’est pas grave, on prend le train en marche et parfois on l'abandonne en cours de route. Quitte à le reprendre plus tard.
Le paradis des amoureux du feuilleton !
Heureusement, les comics ne proposent pas que des séries à suivre.
Il existe aussi nombre de miniséries ou d’albums uniques. C’est le cas de Watchmen d’Alan Moore ou de Midnight Nation de J. M. Straczynski.
Vous pouvez aussi vous pencher sur les récits hors continuité qui présentent des héros connus dans des aventures dégagées de l’historique habituel. Superman Red Son, par exemple, raconte ce qui se serait passé si le super-héros était arrivé sur Terre 12 heures plus tard et avait donc atterris en URSS et non aux USA. Un récit passionnant qui ne nécessite aucune connaissance préalable de l’univers DC.
Nicolas
Découvrir les comics 2/3 : principes éditoriaux : 5 février 2014
Découvrir les comics 3/3 : Creator Owned et adaptations : 7 février 2014
Idée reçue
Peu de lecteurs le savent : les comics ne se résument pas aux histoires de super-héros !
Le comics c’est tout simplement la BD américaine. Pour un américain, Thorgal, c’est du comics. Les tribulations de Picsou ? Du comics ! Les zombis de Walking Dead ? Du comics ! Les aventures de Snoopy et de Charly Brown ? Du comics également…
Certes, il faut quand même admettre que les super-héros sont prédominants dans l’édition de BD Américaine.
Le style comics
Soyez conscient d’une chose, on ne lit pas des comics comme on lit de la BD Franco-Belge ou même du Manga.
Déjà le mode de publication : des fascicules de 20 à 40 planches publiés en kiosque mensuellement qui sont, en cas de succès, regroupés en recueils très semblables à nos albums.
En France, on retrouve ce mode de publication : du kiosque (mais avec des séries organisées par thématiques dans des magazines d’une centaine de pages) et surtout des albums cartonnés qui rassemblent entre 5 et 12 numéros. Certains d’entre vous se souviennent peut-être de revues mythiques comme Strange ou Nova.
Autre différence de taille, les séries n’appartiennent pas à leur créateur, mais à l’éditeur. Ce qui veut dire que les équipes créatives ne sont pas fixes. Ainsi au contraire d’Asterix, dont Uderzo assura le dessin sur tous les albums jusqu'à très récemment, des dizaines d’auteurs se sont succédés sur X-Men depuis 1960.
D’ailleurs, l’industrie des comics est très segmentée. Ainsi sur chaque série nous avons un dessinateur (pour le crayonné), un encreur, un lettreur (qui dessine les bulles et écrit les textes) et un coloriste. Ce modèle, semblable à celui du manga permet d’assurer un rythme de publication infernal…
…Mais qui choquera les néophytes par son manque de cohérence graphique !
Revoir ses habitudes de lecture…
Le plus dur à faire quand on veut lire des comics, c’est d’accepter de ne pas pouvoir tout lire. Héritier du feuilleton et des serials des années 40 il est bien rare de commencer un comics par le début…et d’en voir un jour la fin…
D’ailleurs, pas évident de lire tout Spider-Man depuis le début : on parle d’une publication continue depuis les années 60 à raison de plusieurs dizaines de pages par mois !
Et ça n’est pas grave, on prend le train en marche et parfois on l'abandonne en cours de route. Quitte à le reprendre plus tard.
Le paradis des amoureux du feuilleton !
…ou privilégier les récits courts et les miniséries
Heureusement, les comics ne proposent pas que des séries à suivre.
Il existe aussi nombre de miniséries ou d’albums uniques. C’est le cas de Watchmen d’Alan Moore ou de Midnight Nation de J. M. Straczynski.
Vous pouvez aussi vous pencher sur les récits hors continuité qui présentent des héros connus dans des aventures dégagées de l’historique habituel. Superman Red Son, par exemple, raconte ce qui se serait passé si le super-héros était arrivé sur Terre 12 heures plus tard et avait donc atterris en URSS et non aux USA. Un récit passionnant qui ne nécessite aucune connaissance préalable de l’univers DC.
Nicolas
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