L’homme sans qualités, tome 2 - Robert Musil

L'homme sans qualités
Robert Musil, écrivain autrichien du début du XXème siècle, écrit ici sur la société de son époque. Le roman que Bastien a choisi de nous présenter est un texte inachevé, qui s’arrête au tome 2. Le premier a été publié en 1930, le second en 1932. Des différends financiers avec son éditeur et la montée du nazisme l’empêcheront de poursuivre son œuvre.


L’histoire se déroule à Vienne au début du XXème siècle, avant la Première Guerre mondiale. Le lecteur suit Ulrich, un jeune homme désenchanté par son époque, qui peine à trouver un sens à sa vie... 


Grace à son père, il entre dans « L’Action parallèle », une association politique qui doit trouver la valeur qui définit le mieux l’empire austro-hongrois pour le jubilé de l’Empereur. Au fil des deux tomes, on le suit dans ses interactions avec de nombreux personnages représentants divers archétypes. Ulrich, le personnage principal, sert d’observateur. Il est en quelques sortes une entité « sans qualité », légèrement à distance de la société et qui y pose un regard critique sans jamais chercher à donner du sens. 

Agathe, la sœur d’Ulrich, représente la sensibilité et la vulnérabilité de l’individu face à une société matérialiste. Comme son frère, elle recherche une véritable connexion mais à travers le prisme des émotions et de la spiritualité. 

On rencontre Walter et Clarisse, en couple et qui sont les amis d’enfance d’Ulrich. Walter est introverti et calme, tandis que Clarisse est extravertie et passionnée. Ce couple représente la complexité de la communication dans les relations amoureuses.

Il y a également Leinsdorf, un homme riche et puissant, impliqué en politique, utilisant les autres pour ses propres intérêts, il symbolise l’aristocratie corrompue. On retrouve aussi le général Stumm, un homme conservateur conscient de l’évolution des valeurs, qui suscite des réflexions sur l’autorité et l’ordre moral.

Et puis, il y a Moonsbrugger, un criminel enfermé en prison. Il représente les pulsions de l’homme sans les contraintes sociales. Il trouble l’équilibre de la société, questionne les normes. Est-il responsable ou aliéné ? Est-il le produit de la société ?

L’écriture de ce roman est très riche. Beaucoup d’idées et de concepts apparaissent dans ce récit. Bastien rapprocherait l’auteur de l’écrivain russe Fiodor Dostoïevski.


Bastien.

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Extrait du club lecture "l'instant critique" par les bibliothécaires de la médiathèque Marc Bernard. (Centre Léon Vergnole : 4 Rue Daumier, 30900 Nîmes, arrêt Campus du T2.)

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