Monastère de Solan : cultiver la terre et le ciel

Le monastère de Solan
LE TEMPS, LE RISQUE, LE SILENCE, L'EMERVEILLEMENT
UNE AVENTURE AGRO-ECOLOGIQUE

Quand on se rend au Monastère de Solan,  entre la Bastide d'Engras et Cavillargues, à 16 km d'Uzès dans le Gard, on s'incline devant la beauté de cette architecture, une belle et paisible bâtisse en pierre ocre et son église, avec son clocher octogonal d'une architecture romane avec des superbes fresques sculptées. 


Un lieu de recueillement et d’agro-écologie

Bien cachée dans le creux d'un vallon sauvage, on admire une agriculture diversifiée, des vignes, des arbres fruitiers, des oliviers, potager, au milieu d'une grande forêt méditerranéenne et tout près passe aussi La Tave (rivière) salutaire pour la nature et des coins d'ombres.

Dans leur robe de bure, les moniales nous accueillent de leur plus beau sourire et nous invitent à un voyage hors du temps entre une visite possible de l'église et la découverte de la boutique où on peut apprécier les produits issus de leur agriculture bio, vins, livres, encens, icônes, chapelets, bijoux.

Tout ceci est une invitation pour un voyage hors du temps, pour rencontrer des religieuses passionnées, instruites et humbles.

Un peu d'histoire pour relater le parcours des moniales de Solan

Une première communauté de moines orthodoxes s'implante en 963 sur la presqu'île grecque du Mont Athos. Ce mont Athos devient très vite une république monastique avec 19 autres monastères. 

En 1978, Simonos Pétra, l'un des 20 monastères du Mont Athos décide d'envoyer en France un groupe de moines pour perpétuer la tradition byzantine et se retrouve à côté de Grenoble dans le Vercors.Il nommera ce monastère "Saint Antoine le grand" et son père fondateur est le Père Placide Deseille,  qui comptait au départ fonder un tout petit monastère, de moines,  il s'est retrouvé à s'occuper d'une communauté féminine. 

Tout devient très vite à l'étroit dans le Vercors, alors en 1991, avec le Père Placide, les sœurs partent à la recherche d'un nouveau lieu, ils sillonnent ensemble plusieurs régions de France pour trouver un nouveau bâtiment pour que la communauté puisse s'installer et tombent sur ce mas gardois, au pied des Cévennes, qui fût une ancienne dépendance agricole d'un prieuré clunisien jusqu'en 1763.

Le Père Placide a beaucoup aidé à trouver les moyens, les fonds pour acquérir le domaine de Solan, un domaine de 60 hectares. En 1992, un vaste chantier commence, les religieuses rénovent cet ancien domaine et font le choix de l'agro-écologie.

Pour concrétiser leur projet les moniales vont faire la rencontre de Pierre Rabhi qui va être un partenaire très précieux pour reconstituer les sols, réaménager la forêt, gérer le circuit d'eau, améliorer les vignes et les cultures fruitières. 

Les religieuses du monastère de Solan ont accompli un travail considérable pendant plusieurs années et à travers la lecture de ce livre, écrit par Thierry Delahaye sous la préface de Pierre Rabhi dans la collection Actes Sud, on en découvre toutes les étapes.


C'est savoureux d'espérance, de lire au fil des pages la transformation du domaine et le point final est de s'y rendre pour toucher au plus près l'immensité du  travail de la terre et de l'esprit.

Joce H. Bibliothécaire

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