Laïcité

Les fondements de la laïcité trouvent leur origine dans les textes fondateurs de la religion chrétienne ; elle aurait été inventée à l’époque des guerres de religions « pour calmer le jeu religieux dans les sociétés occidentales ».

La laïcité de l’État est le fruit de l’histoire politique de la France et du processus de sécularisation des sociétés occidentales. (Séparation  progressive entre le domaine religieux et le domaine public avec l'abandon par les Églises de certaines fonctions qu'elles remplissaient dans la société civile et politique.)

Ainsi, la querelle des investitures opposant au XIe siècle le pape Grégoire VII à l'empereur germanique, est un point fondamental : par cet épisode est entériné le fait que pouvoirs spirituels et politiques peuvent, et éventuellement doivent, être séparés.

En 1598, l’édit de Nantes marque également une étape importante vers le renforcement du pouvoir royal absolutiste en France. Il garantit la liberté de conscience religieuse partout dans le royaume, accordant aux protestants la liberté de culte dans les lieux où ils étaient installés avant 1597.

La loi du 9 décembre 1905 met un terme au concordat de 1801 (Régime organisant les rapports entre les différentes religions et l’État). Elle institue la séparation des églises et de l’État, traite de la question des lieux du culte, des associations cultuelles et de la police des cultes. 

Cette loi devient le pilier des institutions laïques. Aucun culte n’est plus reconnu en France, encore moins privilégié ou subventionné. Chaque culte organise et finance ses activités et ses édifices sans l’aide de l’État. Un nouvel équilibre s’instaure entre les mouvements religieux et l’État.

Intégré au pacte républicain, le principe de laïcité a été inscrit dans la Constitution de la Vème République du 4 octobre 1958 à l’article premier.

Cette bibliographie, non exhaustive, s'adresse aux personnes désireuses de comprendre pourquoi les questions de laïcité s’invitent fréquemment dans le débat public.

Laurence P. Bibliothécaire