Savoirs : physique et philosophie

Apparemment la physique et la philosophie ont actuellement peu de points communs. Le clivage entre les littéraires et les scientifiques ne fait que conforter ce point de vue. Cependant ces deux disciplines s’intéressent souvent à des questions communes et, chacune à leur façon, tentent d’y apporter des réponses. Elles contribuent toutes deux à ce que l’on appelle communément les savoirs, la connaissance. Savoirs et connaissance qui sont au fil de l’histoire remis en cause.


Un dialogue entre deux disciplines 

Certains physiciens aussi philosophes, jettent des ponts entre les deux disciplines et cherchent à les faire dialoguer (actuellement Etienne Klein philosophe et physicien ou moins récemment Werner Heisenberg ).


Ce sont aussi des Philosophes de l’antiquité, les présocratiques ioniens, comme Thalès, Pythagore ou Anaximandre de Milet qui ont inventé certaines bases des mathématiques et de la démarche scientifique. Démocrite (Vème siècle av J.C.)  à pensé l’atomisme alors qu’Aristote (IVe siècle av J.C) s’occupait de décrire les phénomènes naturels (La Physique).


Des préoccupations communes

Le temps est un exemple de sujet d’étude qui a toujours préoccupé à la fois physiciens (Newton, Einstein…) et philosophes (Saint-Augustin , Kant …). Alors que les philosophes s’interrogent sur sa nature (qu’est-ce que le temps ? produit de la conscience ? illusion ?) , les physiciens ne cessent de l’utiliser pour décrire les phénomènes naturels. Ils le représentent souvent graphiquement par une dimension spatiale… d’autres pensent que le temps est indépendant de l’espace…


Non seulement physique et philosophie peuvent traiter des mêmes sujets mais elles peuvent s’influencer l’une l’autre : Einstein, à la fin de sa vie, a admis que sans la lecture des grands philosophes il n’aurait sans doute pas remis en cause sa propre conception du temps et donné naissance à sa théorie de la relativité restreinte.


Des révolutions conceptuelles

L’histoire des sciences étant faite de révolutions et de remises en cause de paradigmes bien établis, elle peut aussi alimenter un dialogue avec la philosophie qui s’occupe également de penser le monde.


Ainsi, au milieu du XXème siècle nous sommes passés d’une conception déterministe (phénomènes à l’échelle macroscopique, prédictibles dans le temps et dépendants de conditions initiales) à une description probabiliste et statistique de certains  phénomènes naturels microscopiques (invention de la physique quantique au début du siècle dernier) ce qui a de quoi dérouter…


Des auteurs comme Alexandre Koyré , Gaston Bachelard, ou plus récemment Thomas Kuhn se sont penchés sur l’étude critique des sciences et de la connaissance. 


De nos jours, Etienne Klein poursuit ce dialogue passionnant entre physique et philosophie à l’aune des dernières découvertes de la physique moderne en soulignant, par exemple, les implications philosophiques de la découverte récente du Boson de Higgs…


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Hugues O.

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