Ils sont parmi nous

Malgré un échec cuisant au box-office lors de sa sortie, Invasion Los Angeles (They live), véritable brûlot contre l’establishment reaganien, continue à faire écho presque 30 ans plus tard.

 

L’ouvrier sans nom

Dès la première scène de They Live, le ton est donné. Sac en toile à l’épaule, John Nada arrive en ville. Sur une introduction musicale langoureuse, entre harmonica, électro et guitare basse, cette bande originale  risque de marquer durablement votre mémoire. D’autant plus qu’elle est signée par un John Carpenter au meilleur de sa forme musicale. Ce sans nom urbain en recherche d’emploi va devoir se confronter à une réalité qui risque bien de faire sombrer toute la société qu’il connait. Le tout en ordre de bataille.

Vendetta

Si l’on ne devait que retenir 3 titres dans la filmographie de John Carpenter, They live aurait sans aucun doute sur le podium. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement, parce que c’est son film le plus politique et le plus virulent de son œuvre. Tout y est : le héros solitaire qui contre vents et marées veut faire éclater la vérité. Un homme qui au sein de sa communauté (les sans-abris de Los Angeles) va découvrir un complot visant à contrôler la race humaine en prenant le contrôle de leurs esprits par le biais d’un capitalisme subversif.

Plus de 10 ans avant la sortie du premier opus de Matrix, John Carpenter offre à son héros la possibilité de percevoir la réalité du monde qui l’entoure et en même temps un voyage sans retour.

Une série B jubilatoire qui n’a pas pris une ride.

Cédric G. Bibliothécaire

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