La saga des Maufrais

Les pirogues coulent,  les équipiers désertent, la famine menace, les guêpes attaquent : rien n’ébranle un Maufrais 

Sylvain Tesson

En 1950, Raymond Maufrais, vingt-trois ans, disparaît mystérieusement au cours d'une exploration solitaire des légendaires monts Tumuc-Humac aux confins de la Guyane et du Brésil. Seule piste : ses carnets de marche découverts par un Indien à son dernier bivouac. Ils deviendront un livre mythique sous le titre Aventures en Guyane.

Son père, Edgar, désespéré, se lance sur ses traces  et passe le reste de sa vie à parcourir l'Amazonie pour le retrouver. En vain. Son journal, À la recherche de mon fils, sera publié après sa mort.

Ces deux récits ainsi que le premier texte de Raymond Maufrais , Aventures au Mato Grosso (Brésil), sont édités pour la première fois dans un même ouvrage.Père et fils réunis enfin dans une collection Points Aventures, destinée à rassembler en format poche tout ce qui compte dans le domaine de la littérature d'aventure, hors fiction.

Quête impossible où se mêlent admiration et incompréhension du destin de ces deux hommes ordinaires portés par une volonté et une détermination hors du commun. 

C’est une longue descente en enfer, parcourue de descriptions sublimes de la jungle qui s’offre à nous. Un voyage intense qui montre la fragilité de ces deux hommes inconscients et prêts à tous les sacrifices, au risque de leurs vies. 
Malgré les épreuves et les coups du sort, Raymond et son père vont chacun de leur côté tenir le journal de leurs expéditions et noircir des pages et des pages de leur quotidien avec une sincérité absolue. 

Au-delà de l’aventure périlleuse dans une nature vierge et sauvage, c’est le portrait de ces deux hommes qui touche le plus. Les valeurs de courage et de sacrifice de cette véritable saga familiale, fascine à tel point qu’il existe encore aujourd’hui une Association des amis d’Edgar et Raymond Maufrais.

En moi se disputent ce besoin constant d’affection,  de solitude et en même temps du risque de l’aventure. Personne pour me tendre la main, m’encourager ou me sourire ; je monologue, je m’injurie, il faut sortir de ces rêves et de cette inertie… foncer. Lorsque je ne pense pas,  je suis heureux, vivant pleinement de la vie pure, libre et primitive que tout homme désire goûter, ne serait-ce que quelques temps. … L’exploration pour moi, c’est une aventure de pureté et d’humilité…

Raymond Maufrais

C’est un fils que je dois ramener à sa mère 

Edgar Maufrais

Christine F. bibliothécaire

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