Dans le jardin de l’ogre

Adèle est journaliste mais son travail ne l’intéresse pas, pas plus que son mari ou que leur fils. Sa vie de famille est vide. Adèle mène une double vie poussée par son addiction au sexe...


Elle vit dans le mensonge pour pouvoir assouvir ce corps qui lui échappe.
Un jour, son mari va découvrir avec horreur et dégout les liaisons multiples de sa femme.
Après une violente discussion, Adèle lui demande le pardon et c’est parce qu’il est médecin qu’il comprend que sa femme est malade.
Ils vont s’éloigner de la ville, il va isoler sa femme, pour un temps.

Le titre , « Dans le jardin de l’ogre » fait référence à l’univers des contes et de l’enfance, berceau des fantasmes et obsessions.
J’ai plongé littéralement dans le texte et je me suis retrouvée hypnotisé par l’histoire de l’héroïne.
Cela n’a rien à voir avec du voyeurisme, l’auteure se veut distante et n’a aucune complaisance dans cette descente aux enfers.

C’est pourtant avec une description brutale et violente que Leïla Slimani décrit l’addiction d’Adèle. Adèle dont le corps souffre d’un grand vide que seuls les hommes peuvent remplir…

Il n’y a pas de fioriture, on entre dans le vif du sujet, comme d’ailleurs avec son dernier roman « chanson douce ».

On ne ressort pas indemne après cette lecture dont le sujet peut effrayer mais l’écriture qui décrit si finement le mal dont souffre Adèle, sa détresse, l’enfant en elle jamais assouvie d’affection sont pour moi ce qui ressort à la fin de la lecture.

Corinne L.C, bibliothécaire


Dans le jardin de l'ogre
Leila Slimani
Gallimard 2018

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