Ils ont été confinés : les scientifiques

Le confinement est leur métier 


Rien de comparable à la situation de confinement que nous vivons actuellement, mais pour certains scientifiques le « confinement est leur métier ». Spéléologues, sous-mariniers, astronautes… sont en quelque sorte des professionnels du confinement. Ils nous révèlent des astuces pour vivre au mieux le confinement. 


Astronautes, sous-mariniers, navigateurs… sept conseils des experts du confinement

Ils se sont préparés physiquement et psychologiquement pour cette épreuve traversée dans des conditions souvent extrêmes. Le plus « médiatique » d'entre eux, Thomas Pesquet, nous précise que son confinement est choisi, il est en mission. Ce n'est pas un confinement plaisir, il a un travail à réaliser qui implique une mise à distance volontaire. Et de rappeler que pour nous tous aujourd'hui, « rester chez soi", est notre mission pour empêcher la propagation du virus.

Ce témoignage rejoint celui de nos scientifiques : vivre dans l’instant, rester occupé, développer sa créativité. 

Seul au cœur du désert glacé : 9 mois d’hivernage en Antarctique


Ils sont 13, scientifiques, médecins, cuisinier ; ils sont tous volontaires pour aller passer 9 mois confinés et isolés dans la base Concordia pendant un hiver polaire.

De mai à novembre 2018, avec des températures pouvant atteindre les -80°, des vents violents et une nuit polaire de presque 3 mois, la base devient inaccessible et l’équipage ne peut alors compter sur aucune aide extérieure. 

C’est cette expérience de confinement à la fois extrême et éprouvant, que nous relate Cyprien Verseux, chef de cette 14eme mission à Concordia. Avec sensibilité et franchise, il raconte les difficultés humaines, le moral qui flanche parfois, les doutes, les tensions, mais aussi le réconfort des amitiés et surtout la beauté de cette banquise qui le fascine « cet étrange univers sombre, paisible, silencieux ».

Alors on se surprend à s’émerveiller avec lui devant ces cieux extraordinaires, devant la première aurore australe un matin de juillet, et à partager son émotion lorsque, le 3 août, le soleil devient à nouveau visible sur l’horizon pour quelques minutes seulement. 

Quand le déconfinement arrive enfin, début décembre, il est accueilli avec soulagement….et tristesse. Mais il est temps de passer le relais aux équipes des estivants et de quitter Concordia, le cœur lourd.

Leur voyage est fini, le nôtre commence : reconsidérer d’un œil nouveau les contraintes de notre propre confinement. 

Un hiver antarctique : seuls sur la planète blanche Cyprien Verseux Un guide de la quarantaine : leçon de 2 années d’isolement 

De la spéléologie à la chronobiologie


« Sous terre sans repère, c’est le cerveau qui crée le temps »

Michel Siffre explorateur souterrain, aventurier et scientifique français est un pionnier de la chronobiologie.
En effet, il décide en 1962, de s’isoler dans le gouffre de Scarasson, en Italie, à 110 mètres de profondeur, pendant deux mois et y vit une expérience extraordinaire, hors du temps, dans des conditions rudimentaires pour explorer le rythme veille/sommeil. 

Il va sortir de ce challenge épuisé, mais il a mis ainsi en évidence, une première expérience, capitale pour la chronobiologie : sans repère temporel, son rythme de vie n’était pas de 24 h mais de 24h30. « il croyait être le 20 Août, lors de sa sortie, alors que c’était le 14 Septembre. Chaque jour, son cycle se décalait d’une demi-heure supplémentaire.

Michel Siffre : « Sous terre sans repère, c’est le cerveau qui crée le temps »

Le scientifique ne s’arrête pas là. En 1972 et en collaboration avec La NASA , que son expérience a intéressé, il passe 205 jours, au fond d’une grotte au Texas. Puis à 60 ans, il se confine, pendant 2 mois et demi, dans la grotte de Clamouse (l’Hérault) pour étudier l’impact du vieillissement sur l’horloge biologique.

Se détacher du monde, vivre le présent, ne pas penser à l’avenir, écrire son journal de bord sont les techniques qui ont permis à notre scientifique, de bien vivre ce temps d’isolement absolu. Et il ajoute, lors d’une interview récente « Pour surmonter le confinement, il faut être intellectuellement dynamique »

La Fédération Française de spéléologie propose une fiche de « Petits jeux du confinement » pour vous aider à vous occuper pendant le confinement et pour continuer à pratiquer la spéléo chez vous. Amusez-vous bien !

Les bibliothécaires

Ils ont été confinés : l'art  
Ils ont été confinés : les littéraires (À paraitre)

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