Marc Dugain
Marc Dugain est né au Sénégal en 1957, romancier et réalisateur français, il est l’auteur d’une œuvre abondante, riche et variée : romans, bandes dessinées, films…Passionné d’histoire, de politique, Il aime à observer puis disséquer ces sociétés que l’homme a construit ainsi que toutes les manifestations humaines qui en découlent.
Sa vision de la société est assez noire, il s’attache à l’individu et à la place qu’il occupe au sein de ces sociétés où très souvent affairisme, pouvoir, argent amènent à une perte de liberté et à une vie personnelle rarement harmonieuse ainsi qu’à la servitude du peuple en général.
On note l’importance que l’auteur peut donner à la famille et notamment aux enfants. Partant toujours de la réalité, il peut écrire, scénariser ou encore réaliser des mondes sortis de son imaginaire et pourtant très réalistes.
Qu’il mette en scène les » gueules cassées » de la première guerre mondiale « La Chambre des officiers », un adolescent ordinaire de 2m20 avec un QI supérieur à celui d’Einstein « Avenue des géants », John Edgar Hoover « La malédiction d'Edgar », « Destin présidentiel » (Adaptation du roman précédent en bande dessinée), Staline dans « Une exécution ordinaire » ou encore la société française et son système politique et démocratique avec sa trilogie «L'emprise, Le Quinquennat, Ultime partie » , son procédé est très souvent le même.
Marc Dugain peint des personnages variés, haut en couleur. Les descriptions très réalistes et les scènes s’enchaînent à un rythme soutenu, le langage est limpide et accompagne une syntaxe qui glisse et fait avancer la lecture très vite. Son écriture et la construction de ses romans sont très visuelles et très vivants. Nous comprenons aisément qu’il puisse passer de l’écriture à la scénarisation.
Parmi les nombreuses œuvres de Marc Dugain, j’ai choisi de vous parler plus spécifiquement de son film « une exécution ordinaire », qui, peut-être moins connu ou oublié, mérite une attention particulière de par sa qualité cinématographique et sa distribution exceptionnelle.
Une exécution ordinaire est adapté de son roman éponyme, avec André Dussolier, Marina Hands, Edouard Baer, Denis Podalydès et Tom Novembre.
Marc Dugain a su de façon impériale adapter son roman à l’écran. En faisant le choix de ne mettre en scène qu’une petite partie d’un roman touffu, riches en personnages et en allers/retours temporels incessants, il montre de façon percutante la vie quotidienne et les relations ombrageuses qu’entretiennent les gens. Le décor modeste et minimaliste évoque à merveille une époque difficile où tout le monde se méfie de tout le monde. L’histoire D’Anna et de Vassili, liée irrémédiablement à Staline en est le témoignage effroyable.
Automne 1952. Anna travaille comme médecin urologue dans un hôpital de la banlieue moscovite. Mariée à Vassili, physicien, elle tente désespérément de tomber enceinte. Pour cet homme désabusé, seul compte l'amour de son épouse. Anna, en plus d’être médecin, est aussi magnétiseuse. Le bouche à oreille fonctionnant à merveille, elle a un nombre impressionnant de patients. La queue devant son cabinet ne désemplie pas convoitant des jalousies au sein de ses collègues. Un jour, Anna est emmenée manu militari au Kremlin. Persuadée qu’elle a été dénoncée pour ses pratiques médicales illicites, elle s’apprête à avaler une pilule de cyanure qu’elle garde toujours sur elle. A sa grande surprise elle est amenée devant Staline qu’elle doit soigner en personne sans révéler cela à quiconque, pas même à son mari.
La distribution est particulièrement bien adaptée à l’œuvre. André Dussolier est remarquable en Staline affaibli, souffrant le martyr mais malgré tout toujours effrayant. Denis Podalydès réussit à nous faire sourire en concierge pleutre et délateur. Tom Novembre joue avec beaucoup de finesse et juste ce qu’il faut de réserve un directeur peureux mais ne voulant pas trahir la chère Anna. Sans oublier Edouard Baer (Vassili) et Marina Hands (Anna).
Isabelle M.
Des mondes imaginaires ancrés dans le réel
Sa vision de la société est assez noire, il s’attache à l’individu et à la place qu’il occupe au sein de ces sociétés où très souvent affairisme, pouvoir, argent amènent à une perte de liberté et à une vie personnelle rarement harmonieuse ainsi qu’à la servitude du peuple en général.
On note l’importance que l’auteur peut donner à la famille et notamment aux enfants. Partant toujours de la réalité, il peut écrire, scénariser ou encore réaliser des mondes sortis de son imaginaire et pourtant très réalistes.
Qu’il mette en scène les » gueules cassées » de la première guerre mondiale « La Chambre des officiers », un adolescent ordinaire de 2m20 avec un QI supérieur à celui d’Einstein « Avenue des géants », John Edgar Hoover « La malédiction d'Edgar », « Destin présidentiel » (Adaptation du roman précédent en bande dessinée), Staline dans « Une exécution ordinaire » ou encore la société française et son système politique et démocratique avec sa trilogie «L'emprise, Le Quinquennat, Ultime partie » , son procédé est très souvent le même.
Marc Dugain peint des personnages variés, haut en couleur. Les descriptions très réalistes et les scènes s’enchaînent à un rythme soutenu, le langage est limpide et accompagne une syntaxe qui glisse et fait avancer la lecture très vite. Son écriture et la construction de ses romans sont très visuelles et très vivants. Nous comprenons aisément qu’il puisse passer de l’écriture à la scénarisation.
Adapter son propre roman
Parmi les nombreuses œuvres de Marc Dugain, j’ai choisi de vous parler plus spécifiquement de son film « une exécution ordinaire », qui, peut-être moins connu ou oublié, mérite une attention particulière de par sa qualité cinématographique et sa distribution exceptionnelle.
Une exécution ordinaire est adapté de son roman éponyme, avec André Dussolier, Marina Hands, Edouard Baer, Denis Podalydès et Tom Novembre.
Marc Dugain a su de façon impériale adapter son roman à l’écran. En faisant le choix de ne mettre en scène qu’une petite partie d’un roman touffu, riches en personnages et en allers/retours temporels incessants, il montre de façon percutante la vie quotidienne et les relations ombrageuses qu’entretiennent les gens. Le décor modeste et minimaliste évoque à merveille une époque difficile où tout le monde se méfie de tout le monde. L’histoire D’Anna et de Vassili, liée irrémédiablement à Staline en est le témoignage effroyable.
Automne 1952. Anna travaille comme médecin urologue dans un hôpital de la banlieue moscovite. Mariée à Vassili, physicien, elle tente désespérément de tomber enceinte. Pour cet homme désabusé, seul compte l'amour de son épouse. Anna, en plus d’être médecin, est aussi magnétiseuse. Le bouche à oreille fonctionnant à merveille, elle a un nombre impressionnant de patients. La queue devant son cabinet ne désemplie pas convoitant des jalousies au sein de ses collègues. Un jour, Anna est emmenée manu militari au Kremlin. Persuadée qu’elle a été dénoncée pour ses pratiques médicales illicites, elle s’apprête à avaler une pilule de cyanure qu’elle garde toujours sur elle. A sa grande surprise elle est amenée devant Staline qu’elle doit soigner en personne sans révéler cela à quiconque, pas même à son mari.
La distribution est particulièrement bien adaptée à l’œuvre. André Dussolier est remarquable en Staline affaibli, souffrant le martyr mais malgré tout toujours effrayant. Denis Podalydès réussit à nous faire sourire en concierge pleutre et délateur. Tom Novembre joue avec beaucoup de finesse et juste ce qu’il faut de réserve un directeur peureux mais ne voulant pas trahir la chère Anna. Sans oublier Edouard Baer (Vassili) et Marina Hands (Anna).
Isabelle M.
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