Quand l’histoire croise l’Histoire : Une bouche sans personne

Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis, avec qui il partage son amour des Beatles. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu'il a été défiguré. L'homme commence à se raconter en relatant la vie de son grand-père qui l’a élevé. Léger et aérien en apparence, ce récit devient le roman d'un homme qui se souvient…


 Il y a un peu d’Italo Calvino dans ce roman : à partir de situations totalement farfelues, Gilles Marchand construit son récit de la façon la plus logique et réaliste qu’il soit. Comme Boris Vian, il mêle poésie, fantaisie, absurde et émotion. Il fait d’ailleurs référence à ces deux auteurs. Le roman d’Italo Svevo « La conscience de Zeno », livre culte du grand-père, est également bien présent tout au long de cette histoire.

Je me suis totalement plongée dans ce roman, dès la première page, par ce premier chapitre 0 qui se termine à la toute fin du livre, et qui nous donne la clé pour comprendre et mesurer toute la profondeur de la douleur du narrateur. Un pur plaisir de lecture, un immense bain d’émotion, de rire et de tristesse.

Sandrine B.


emprunter :

Une bouche sans personne
Gilles Marchand
Aux forges de Vulcain 2016

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