Une histoire du jeu vidéo 2/3 : des bornes d’arcades dans le salon !

NÎMES OPEN GAME ART

Par l’association MO5 - Philippe DUBOIS

Après le Krach du jeu vidéo de 1982-1983, Nintendo relance le marché en produisant moins de jeux, mais de meilleure qualité, impliquant des personnages emblématiques, talonné de près par Sega. À partir de 1989, les consoles permettent de retrouver, dans son salon, de véritables bornes d’arcade.




Une histoire du jeu vidéo 1/3 : qualité vs quantité
Une histoire du jeu vidéo 3/3 : un paysage vidéoludique transformé (parution le samedi 19 décembre 2016)


1989 : MEGA DRIVE (Sega) - ère des consoles 16 bits (4è génération)


Console tellement puissante que les adaptations des jeux d’arcade sont très réussis ! Cela représente un changement radical : les gamers qui pratiquent les jeux d’arcade retrouvent chez eux les mêmes rendus graphiques. 

C’est le flambeau technologique de Sega, avec des couleurs plus fines, et plus de photo-réalisme. L'arrivée de SONIC the Hedgehog  dans les années 1990, apporte, non seulement une nouvelle mascotte à Sega, mais surtout un autre style de jeu, à l’opposé de Mario : SONIC  doit traverser les tableaux le plus vite possible, le but étant d’aller au tableau suivant. Jeu nerveux, rapide, pas d’exploration, à l’inverse de Mario qui doit explorer les tableaux, aller d’aventures en en aventures dans un même  niveau.
Jeu présenté sur cartouche de 1 Mo.

En 1991, arrivée du support CDRom, capacité de stockage 650 fois supérieure ! C’est une révolution. Cela permet de vraies séquences d’introduction au jeu, de la musique, et participe donc plus de développements artistiques au sein des jeux vidéo. La MegaDrive arrive en France en 1991, avec le support CDR…. Nintendo refuse de l’adopter, par crainte du piratage des jeux, ce qui ne leur sera pas favorable pour la suite…


1991 SUPER NES (Nintendo) (4è génération)



C’est la réponse de Nintendo à la MegaDrive de Sega. Elle est moins capable de calculs lourds que la MegaDrive, donc plus lente, mais plus puissante graphiquement, car dotée d’un meilleur processeur graphique qui permet plus d’effets visuels, et notamment les premiers effets 3D. 

Cette console est popularisée notamment avec le jeu F-Zero, qui est une série de jeu de course futuriste, l'une des plus populaires du genre, mettant en scène des véhicules lévitant à quelques centimètres au-dessus du sol et disputant des Grand Prix où tous les coups sont permis sur des circuits aux tracés vertigineux. 

La console introduit aussi Street Fighter, deux jeux qui continuent aujourd’hui ! (version n°5 de Street Fighter sort en 2016 !)




1995 PLAYSTATION (Sony) - génération 32 bits + support CDR (5è génération)



Sony, fabriquant d’électronique depuis les années 50, est un nouveau venu sur la planète jeu vidéo. La firme japonaise sort la PlayStation avec le fruit du travail mené, originellement pour Nintendo, de développement de la technique CDR. 

La PlayStation a tout pour elle techniquement :


  • CDR intégré
  • Orienté 3D++
  • Full Motion Vidéo


Elle est donc beaucoup plus puissante que toutes les autres consoles du marché, elle permet de jouer en plein écran avec de la vidéo pour la 1è fois. 

En 2 ans, elle détrône toutes les autres consoles, y compris Nintendo et Sega, leaders historiques. Les grandes améliorations techniques donnent envie à de nombreux créateurs de se lancer dans la création et la production de jeux vidéo. 

Même Final Fantasy, jeu vidéo de rôle (RPG) historique de Nintendo créé par Hironobu Sakaguchi, sort sont 7è opus sur Playsation ! 20 millions de jeux vendus. Bien sûr, la PlayStation lit aussi les CD audio : avec 1 seul et même appareil, on peut tout faire !


1995 SATURN (Sega) – 32 bits (5è génération)



Elle a un lecteur CDRom, elle lit de la vidéo aussi et supporte les effets 3D (mais tout cela moins bien que la PlayStation). 

Bref, la réponse de Sega à la PlayStation a beaucoup moins de succès et meurt de sa belle mort 3 ans après. Elle est surtout appréciée par les hardcore gamers, mais délaissée par le grand public.


1996 NINTENDO 64 (5è génération) 



Toujours pas de CDRom : Nintendo conserve le support cartouche ! 



Cette console fait pourtant de la 3D mais n’est pas très rapide en calculs, pas terrible graphiquement pour les initiés. Elle coûte cher et reste moins performante au niveau des jeux, qui sont moins riches (et sans vidéo) que ceux qu’offre la PlayStation. Elle ne permet de jouer que sur des jeux Nintendo, seuls les fans l’achètent.  C’est un flop commercial pour Nintendo.

Caroline VM.
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