[DOSSIER] Découvrir les comics 2/3 : principes éditoriaux

Les comics actuels s’appuient sur deux notions fondamentales : les univers partagés et la continuité. Principaux défauts et plus grandes qualités du genre.




Découvrir les comics 1/3 : style et habitudes de lecture
Découvrir les comics 3/3 : Creator Owned et adaptations : 7 février 2014

Les Bigs Two et les autres


Aux états unis, deux éditeurs dominent le marché, on les surnomme les Bigs Two.

Il s’agit bien entendu de Marvel (Spider-Man, X-Men, Avengers…) et de DC (Superman, Batman, Green Lantern, Justice League…)

Ces deux éditeurs participent activement du comics dit mainstream (courant principal) c’est-à-dire le versant commercial et grand public de la BD américaine.

En troisième position se trouve Dark Horse (Hellboy, 300…) connu pour la publication de la licence Star Wars.

Ensuite, viens Image Comics (Spawn, Walking Dead…), dont nous reparlerons dans la troisième partie de ce dossier. Cet éditeur publie du mainstream, mais pas seulement et propose surtout un catalogue très varié (SF, polar, horreur…)

Les autres éditeurs, moins connus (du moins en France), se partagent le reste du marché : IDW, Valiant, Aspen…


Les univers partagés


L’argument éditorial le plus frappant de la BD Américaine, c’est la notion d’univers partagé. C’est-à-dire que la plupart des publications d’un éditeur se déroulent dans le même univers.

C’est normal que Spider-Man fasse équipe avec Wolverine. Ou que Superman, Batman et Wonder Woman combattent le crime ensemble au sein de la Justice League de l’univers DC.

D’ailleurs, tout ce beau monde est régulièrement rassemblé le temps de mini-séries de 4 à 12 numéros appelés events ou cross-overs.



C’est sur ce principe que Marvel Studios a appuyé sa stratégie de production de l’univers cinématographique Marvel : 5 films qui présentent les héros individuels avant de les rassembler dans le gargantuesque Avengers de Joss Whedon.

La continuité


Tout cela nous amène à la fameuse continuité. Ceci est particulièrement valable pour les titres de super-héros, publiés depuis 50 ans, qui sont souvent chargés d’une lourde continuité qui possède les avantages de ses inconvénients.

C’est la continuité qui rend l’univers comics si riche, si passionnant et si complexe.

Mais c’est également elle qui rend le genre si difficile à aborder. Pas facile de se passionner pour des enjeux qui découlent de détails publiés il y a 20/30/40 ans…

Heureusement, les éditeurs en sont conscients et ménagent des portes d’entrée dans leurs univers en découpant les séries en arcs narratifs (comparables à des saisons de séries TV) qui sont relativement indépendants.



Parfois il arrive même que l’éditeur redémarre purement et simplement sa continuité. C’est ce qu’a fait DC récemment en repartant au numéro 1 sur 52 séries principales.

Enfin Marvel, a créé début 2000 la ligne Ultimate qui raconte les aventures des héros de la Maison des Idées dans un univers parallèle, vierge de continuité. C’est de cette ligne en particulier que s’inspirent la plupart des films Marvel de la dernière décennie.

Nicolas

Aucun commentaire:

Fourni par Blogger.