Dino Risi (1916-2008)

« La Dolce vita », « le Guépard », « la Ciociara », « Huit et demi », « le Bon, la brute et le truand »… autant de titres où la comédie et le mélodrame triomphent. 1959/60 est le début de l'âge d’or du cinéma italien qui va durer entre 10 et 15 ans. Les réalisateurs Federico Fellini, Michelangelo Antonioni, Pier Paolo Pasolini, Sergio Leone rayonnent dans leurs frontières et à l’international. Leurs films vont rafler nombre de prix. 


 

« Une bonne comédie vaut mieux qu’un mauvais film engagé, il est sérieux de faire une farce » déclarait en 1972 Dino Risi en réponse à ses détracteurs.

D’origine milanaise, Dino Risi va filmer, à partir des années cinquante, l’Italie et les italiens sous toutes leurs coutures : la fin de la seconde guerre mondiale, le néoréalisme italien il fit ses débuts comme assistant et, à travers ses premiers courts-métrages, le faux miracle économique où le pays se précipite dans le consumérisme après des années de frustration, la comédie sous toutes ses coutures dans laquelle il retourne les euphoriques illusions dominantes et délivre un regard sans concession sur le genre humain et la société italienne. 


Dino Risi aura été un réalisateur prolifique, auteur de plus d’une soixantaine de films dont « Le fanfaron », « Les monstres », « Au nom du peuple italien », « La marche sur Rome », souvent accompagnés de son acteur fétiche Vittorio Gassman. 

C’est avec « Parfum de femme » qu’il accède à la notoriété internationale en gagnant le César du meilleur film étranger et en étant nominé dans la même catégorie aux Oscars. Une consécration qui coïncide avec les années de plomb en Italie. Une période traversée par Risi où il renvoie dos à dos idéologie et politique avec amertume sans se départir de sa dérision. 

 

Dino Risi s’éteint à Rome en 2008. Son cinéma aura été marqué par une tonalité entre lucidité et humanité. 


Fred E. Bibliothécaire

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