Cinéma sur la bibliothèque à domicile :"Les pilleurs" , de Walter Hill

A une époque où les plateformes de streaming orientent nos choix de films en fonction d’algorithmes, LES PILLEURS de Walter Hill réalisé en 1992 reste associé à l’âge d’or des vidéoclubs. Coup de projecteur en mode VHS.

 

Mauvais endroit, mauvais moment 

Comme à son habitude, Walter Hill plante le décor avant les 5 premières minutes. 2 pompiers en civils et une bande de dealers se retrouvent au même endroit par le fruit du hasard. Résultat : cette rencontre fortuite va plonger chacun des protagonistes dans un bain de sang aux allures de western moderne. Une situation de crise qui va révéler le caractère de chacun au cœur d’une usine désaffectée, métaphore de l’innercity des cités urbaines des 90’s.
Le tout porté par une distribution issue de la mouvance gangsta rap (Ice Cube et Ice T) et du cinéma d’action du moment (Bill Paxton et William Sandler). Un cocktail détonant.

Danse macabre

Entre unité de temps, de lieu et d’action, les personnages s’affrontent sur des envolées lyriques rythmées par le ballet incessant des armes à feu. Ici, il n’y a ni bons, ni méchants, seulement des individus bien déterminés à obtenir ce qu’ils veulent. Mais c’était sans compter sur une bonne dose d’humour parsemée ici et là par l’unique témoin de cet affrontement, un vieux noir, SDF au vocabulaire “fleuri” et qui n’a pas sa langue dans la poche.

Ce long métrage de Walter Hill, méconnu voire totalement oublié, est écrit comme un remake déguisé du “Trésor de la sierra Mader par Robert Zemeckis et Bob Gale, auteurs de la trilogie “Retour vers le futur”.

Une mise en scène nerveuse, alternant tension et action, sans aucun temps mort. Bref, un spectacle intense comme il n’en existe pratiquement plus.

Cédric G.

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