Too many days without thinking

Davil Freel, chanteur compositeur du groupe « Swell »vient de décéder à l’age de 64 ans. Il était l’auteur d’une des chansons que j’ai sans doute le plus écouté dans ma vie « What I always wanted » sur l’album « Too many days without thinking » sorti en 1997. J’y avais saisi que c’était compliqué de faire des choses simples, j’y avais entendu ce qui est palpable et pourtant file entre les doigts. En ce temps, je pense que je ne trouvais rien de plus absolu que ce moment dans le morceau où la voix se double couplée à l’arrivée du synthétiseur. 


Swell se forme en 1989 autour de David Freel, accompagné de Sean Kirkpatrick à la batterie, le groupe se stabilisera avec l’arrivé de Monte Vallier à la basse. A l’opposé de la déferlante grunge qui s’annonce, Swell est l’un des étendards du mouvement Lo-Fi.
 

Dès le début du groupe et des premières compositions de la formation, on comprend que l’homme qui écrit, sait écrire et a un don certain pour créer des ambiances ni ensoleillées, ni pluvieuses. 

Même dans leurs moments les plus électriques, et les plus sonores, il n’y a jamais eu de colère dans la musique de Swell. David Freel n’aura jamais exprimé autre chose qu’une sombre indécision quant au sens de la vie 

On ne saura jamais ce qui a manqué à Swell pour une reconnaissance internationale. Pas assez sexy. Trop sombre ? Trop sobre ? Il y a probablement beaucoup d’explication. De toute manière, David Freel était très peu intéressé pas le succès et l’histoire va se charger d’exaucer ses vœux au-delà de son espérance. L’important reste que l’on peut encore profiter de beau disque comme ce « Too many days without thinkink ».
 

Après trois opus, cet album marque le nirvana et la déliquescence du groupe. Après un imbroglio avec leur maison de disque empêtrée dans des problèmes financiers qui décide de garder les bandes de l’enregistrement. Le groupe aura par la suite bien du mal à les récupérer afin de sortir l’album. Si Freel et Vallier continuent l’aventure Swell quelque temps encore, Kirkpatrick lui, jettera l’éponge. 

Le décès de David Freel m’a fait me replonger dans l’album, son dilettantisme et ses réussites que sont « Sunshine everyday » ou « At Lennie’s ». Un groupe qui ne s’est jamais vraiment éloigné de mon existence.

Fred E. Bibliothécaire

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SWELL    « Too many days without thinking » 2 SWE 60
Beggars Banquet records, 1997


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