Portrait-Autoportrait
L’arrivée du mois d’octobre marque l’entrée dans notre nouveau temps fort bimestriel : Portrait-Autoportrait. Du portrait miniature inspiré de l'Italie de la Renaissance jusqu’à l’engouement actuel – et tellement commenté – pour le selfie, la représentation de soi a toujours attisé les passions. L’époque ne fait pas exception : le biopic est à la mode dans la littérature comme dans le cinéma, les auto-clichés s’affichent à l’infini sur les réseaux sociaux, etc. Mais au fond, de quoi est fait le portrait ? Révélation d’une intimité, mise en scène de soi, invention d’un alter ego, dialogue avec l’autre ?
Nous nous poserons ces questions dans une programmation pluri-disciplinaire : littéraire, picturale, photographique et surtout cinématographique, à l’occasion des 20 ans du Mois du film documentaire. Manifestation nationale créée par l’association Images en bibliothèques, cet événement comprend non seulement des projections mais aussi des rencontres, expositions, ateliers, lectures, pour promouvoir le cinéma documentaire.
Or qu’y a-t-il de mieux pour confronter auto-fiction et regard sur l’autre ? Entre archive de sa propre existence et fabrication de la rencontre, les cinéastes invités dévoileront cette oscillation Portrait-Autoportrait.
En ouverture du temps fort, nous accueillerons le duo de danse de Mehdi Baki et Nicolas Fayol « Bye Bye myself » le samedi 5 octobre à 17h dans le Hall de Carré d’Art.
© François Guerch |
C'est la langue du jeu, de l’appel, du regard. Chaque geste attend son écho, et en chaque répercussion se retrouve le premier enjeu : comment être ensemble ?
Si l’on souhaite que le jeu continue, il ne peut y avoir de perdant.
L’autre faiblit, on le relève ; il prend appui, nous déséquilibre, nous rattrape. La balance est fragile, c’est le duo, l’autre devient notre seule menace et notre seule raison d’être.
Mehdi Baki et Nicolas Fayol dévoilent l’impossibilité de contenir la tentative « d’être ensemble » dans un cadre. Il y a toujours une fissure, un reflet, un crépitement qui vient faire trembler le jeu. Quand bien même nous semblons proches dans nos manières, nous ne faisons que répéter l’échec d’être exactement semblable.
Une création du collectif Hinterland, en partenariat avec le Théâtre de Nîmes.
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