Deux Enfants, deux regards sur l'Allemagne Nazi...
…les juifs et la vie au quotidien en temps de guerre. Sur les non-dits des adultes, ce que l'on cache aux enfants et la réalité froide et cruelle...
La voleuse de livres de Markus Zusak
Sortie cinéma février 2013 par le réalisateur Brian Percival
Le garçon en pyjama rayé de John Boyne
Adapté au cinéma par le réalisateur Mark Herman
« J'ai détesté les mots et je les ai aimés, et j'espère en avoir fait bon usage. »
Pour moi c'est le plus fort ! Celui qui restera gravé en mémoire très longtemps, celui qui fait pleurer et en même temps qui redonne de l'espoir.
C'est la Mort qui raconte la vie de Liesel, orpheline de père, abandonnée par sa mère à un couple : Hans et Rosa, au tout début de la guerre dans une bourgade prés de Munich.
Depuis le vol de son premier livre le manuel du fossoyeur, arraché à la terre, prés de la tombe de son jeune frère, Liesel sera obsédée par les mots qu'elle va apprendre à dompter grâce à son père adoptif.
Elle va devenir la voleuse de livres, pour son meilleur ami Rudy. Les livres vont l'aider à vivre, à supporter les épreuves, à faire des rencontres improbables et surtout à rester fidèle à elle même en ces années de guerre.
C'est un récit magnifiquement bien écrit, de par sa forme originale et ses descriptions tout en finesse du quotidien d'une petite fille qui s'accroche aux livres comme à des bouées de sauvetage.
La Mort est omniprésente mais comme une amie qui veille, accompli sa tâche et avoue avec simplicité :
"J'aurais aimé parler à la voleuse de livres de la violence et de la beauté, mais qu'aurais-je pu dire qu'elle ne sût déjà à ce sujet ?
J'aurais aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l'espèce humaine, et qu'il est rare que je l'estime tout simplement.
J'aurais voulu lui demander comment la même chose pouvait être à la fois si laide et si magnifique, et ses mots et ses histoires si accablants et si étincelants.
Rien de tel n'est sorti de ma bouche.
Tout ce dont j'ai été capable, ce fut de me tourner vers Liesel Meminger et de lui confier la seule vérité que je connaisse.
Je l'ai dit à la voleuse de livres. Je vous le dis maintenant.
- UNE ULTIME NOTE DE VOTRE NARRATRICE-
Je suis hantée par les humains.
Ne laissez pas passer ce roman pour les plus grands et les adultes...."
Un seul regret : ne pas avoir pu voir l'adaptation, sortie en salle le mois dernier.
Affaire à suivre donc, en espérant que la version cinématographique soit à la hauteur de la qualité du roman... Sacré Challenge pour Brian Percival !
Un mot sur un roman pour les plus jeunes, édité dans la collection Folio junior.
C'est l'histoire de Bruno, jeune garçon de 8 ans, triste à l'idée de quitter Berlin, avec toute sa famille mais si fière de son père, à qui "le fourreur" a confié le commandement du camp de "Hoche-vite".
De la fenêtre de la chambre de sa nouvelle maison, Bruno observe les gens dans "la ferme", de l'autre côté de la clôture en fer barbelé :
"... tous, petits et grands garçons, pères, grands-pères, oncles, individus seuls au milieu de tout le monde et semblant n'avoir aucune famille, portaient la même tenue : un pyjama gris rayé et un bonnet assorti".
Il va se lier d'amitié avec Shmuel, qui vit de l'autre côté de la barrière et même s'il ne peut que parler avec lui, le garçon va de venir son meilleur ami. Son meilleur ami pour la vie...
Tout est dit, mais, à la manière d'un enfant, avec ses mots, ses réflexions spontanées, sans arrière-pensées... jusqu'au dénouement final, implacable comme la destinée.
Dans le film, c'est le jeune Asa Butterfield, au regard pure qui joue le rôle principal.
Bien que la mise en scène ne laisse aucun doute sur la culpabilité du père dans l'histoire, cela reste une adaptation plutôt fidèle au récit.
Simple et direct, terriblement efficace... la solution finale pour tout un peuple, sous les yeux d'un petit allemand.
Christine
La voleuse de livres de Markus Zusak
Sortie cinéma février 2013 par le réalisateur Brian Percival
Le garçon en pyjama rayé de John Boyne
Adapté au cinéma par le réalisateur Mark Herman
La voleuse de livres
« J'ai détesté les mots et je les ai aimés, et j'espère en avoir fait bon usage. »
Pour moi c'est le plus fort ! Celui qui restera gravé en mémoire très longtemps, celui qui fait pleurer et en même temps qui redonne de l'espoir.
C'est la Mort qui raconte la vie de Liesel, orpheline de père, abandonnée par sa mère à un couple : Hans et Rosa, au tout début de la guerre dans une bourgade prés de Munich.
Depuis le vol de son premier livre le manuel du fossoyeur, arraché à la terre, prés de la tombe de son jeune frère, Liesel sera obsédée par les mots qu'elle va apprendre à dompter grâce à son père adoptif.
Elle va devenir la voleuse de livres, pour son meilleur ami Rudy. Les livres vont l'aider à vivre, à supporter les épreuves, à faire des rencontres improbables et surtout à rester fidèle à elle même en ces années de guerre.
C'est un récit magnifiquement bien écrit, de par sa forme originale et ses descriptions tout en finesse du quotidien d'une petite fille qui s'accroche aux livres comme à des bouées de sauvetage.
La Mort est omniprésente mais comme une amie qui veille, accompli sa tâche et avoue avec simplicité :
"J'aurais aimé parler à la voleuse de livres de la violence et de la beauté, mais qu'aurais-je pu dire qu'elle ne sût déjà à ce sujet ?
J'aurais aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l'espèce humaine, et qu'il est rare que je l'estime tout simplement.
J'aurais voulu lui demander comment la même chose pouvait être à la fois si laide et si magnifique, et ses mots et ses histoires si accablants et si étincelants.
Rien de tel n'est sorti de ma bouche.
Tout ce dont j'ai été capable, ce fut de me tourner vers Liesel Meminger et de lui confier la seule vérité que je connaisse.
Je l'ai dit à la voleuse de livres. Je vous le dis maintenant.
- UNE ULTIME NOTE DE VOTRE NARRATRICE-
Je suis hantée par les humains.
Ne laissez pas passer ce roman pour les plus grands et les adultes...."
Un seul regret : ne pas avoir pu voir l'adaptation, sortie en salle le mois dernier.
Affaire à suivre donc, en espérant que la version cinématographique soit à la hauteur de la qualité du roman... Sacré Challenge pour Brian Percival !
Le garçon en pyjama rayé de John Boyne ou le prix de l'amitié en toute innocence
Un mot sur un roman pour les plus jeunes, édité dans la collection Folio junior.
C'est l'histoire de Bruno, jeune garçon de 8 ans, triste à l'idée de quitter Berlin, avec toute sa famille mais si fière de son père, à qui "le fourreur" a confié le commandement du camp de "Hoche-vite".
De la fenêtre de la chambre de sa nouvelle maison, Bruno observe les gens dans "la ferme", de l'autre côté de la clôture en fer barbelé :
"... tous, petits et grands garçons, pères, grands-pères, oncles, individus seuls au milieu de tout le monde et semblant n'avoir aucune famille, portaient la même tenue : un pyjama gris rayé et un bonnet assorti".
Il va se lier d'amitié avec Shmuel, qui vit de l'autre côté de la barrière et même s'il ne peut que parler avec lui, le garçon va de venir son meilleur ami. Son meilleur ami pour la vie...
Tout est dit, mais, à la manière d'un enfant, avec ses mots, ses réflexions spontanées, sans arrière-pensées... jusqu'au dénouement final, implacable comme la destinée.
Dans le film, c'est le jeune Asa Butterfield, au regard pure qui joue le rôle principal.
Bien que la mise en scène ne laisse aucun doute sur la culpabilité du père dans l'histoire, cela reste une adaptation plutôt fidèle au récit.
Simple et direct, terriblement efficace... la solution finale pour tout un peuple, sous les yeux d'un petit allemand.
Christine
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