Latah : Dans la jungle, on ne vous entend pas crier

Si le conflit vietnamien a été abordé à maintes reprises dans l’univers de la BD, l’album Latah signé Thomas Legrain nous offre une approche intimiste teintée de fantastique.

Latha

 

En cinémascope


Dès les premières pages, nous sommes graphiquement hypnotisés par le travail d’illustration réalisé autour de cette escouade de soldats faisant face à un danger inconnu. Une thématique récurrente dans le cinéma de genre qui ici est sublimée par un véritable travail d’orfèvre. Les références cinématographiques y sont nombreuses : Apocalypse Now, Platoon, Predator et j’en oublie sûrement plein d’autres. 


Parmi ces films, c’est sans aucun doute le Apocalypse Now de Francis Ford Coppola qui transpire à tous les sens du terme dans cette excellente BD. On y retrouve, la quête mystique, le voyage introspectif, la réflexion sur la nature de l’homme et sur ce conflit. Bref, l’homme face à ses propres démons.


L’innommable


Le parti pris de l’auteur :  nous plonger entre réalité et légende. Il nous propose une illustration cauchemardesque du “latah”, l’expression de la dépression dans les pays d'Extrême-Orient. Ici, c’est le domaine de l’indicible qui prend le dessus sur la réalité. Une créature qui devient le récipiendaire des douleurs de son peuple. 


Si la traque des soldats nous rappelle celle du film Predator de John Mac Tiernan, le dénouement est tout autre et il faut plutôt lorgner du côté de Lovecraft, Clive Barker et Cronenberg pour savourer un final qui vaudrait son pesant d’or sur grand écran.


Cédric G. Bibliothécaire


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