Le cafard

Un matin, un cafard du nom de Jim Sams se réveille dans le corps du premier ministre britannique. Il est investi d’une mission : celle de porter la voix du peuple. Rien ne l’arrêtera dans ce grand projet qu’est la mise en place du Réversalisme, c’est à dire l’inversion du sens de la circulation de l’argent.

Ce texte bref, de 150 pages, est paru quelques semaines après « Une machine comme moi » mais ne peut lui faire concurrence, il s’agit d’ailleurs, plus d’un pamphlet que d’un roman. Dans son récit, Ian McEwan dénonce le chauvinisme des Anglais.

Bien que l’édition originale date de Septembre 2019, quelques mois avant le retrait du Royaume Unis de l’UE (dont l’auteur est très hostile), il est moins question du Brexit mais bien d’un monde de faux-semblant.

L’avertissement très drôle au début du livre indique que toute ressemblance n’est que coïncidence et donne dès le départ la note d’humour qui accompagne le récit.

L’auteur, dont j’ai lu plusieurs romans, m’a attiré par le titre. J’ai tout de suite pensé à « La métamorphose » de Kafka. Cependant, bien qu’il s’agisse au départ d’une transformation, celle-ci n’aura pas le même cheminement.

J’ai trouvé ce récit très drôle. S’imaginer un cafard, l’insecte le moins aimé de l’homme, transformé en premier ministre, prendre des décisions d’homme de pouvoir tout en gardant ses envies et besoins de cafard est une idée totalement burlesque. 

Une sacrée farce qui, à la fin, tombe comme tombent les rideaux d’un théâtre !

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Le cafard
Ian McEwan
Aux éditions Gallimard

Corinne L.C bibliothécaire

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