The La’s
Il existe des destins singuliers et celui de Lee Mavers est de ceux-ci. Trente ans après la sortie malgré lui du premier et unique album de son groupe The La’s, il est toujours à la recherche de l’enregistrement parfait...
Entre 1987 et 1990, Lee Mavers et son comparse John Power écument les sessions d’enregistrements ainsi que nombre de producteurs. Jamais satisfait, Lee Mavers « songwritter » insaisissable s’entête. Lasse, sa maison de disque finit par sortir sous forme d’album les trois « singles » du groupe agrémenté de chansons inédites afin de les rentabiliser. Cela donnera un album au nom éponyme, « The La’s » en 1990.
Si la musique du groupe possède un style personnel reconnaissable, elle n’a pourtant rien d’original. A la fin des années 80, le groupe faisait quand même figure d’ovni. Pop simple et directe, inspirée des sixties avec l’utilisation quasi exclusive de guitares acoustiques, Mavers est un perfectionniste, capable de jouer vingt riffs différents avec vingt guitares différentes pour trouver le son.
Cette approche se traduit par une musique qui semble simple au premier abord mais qui se révèle d’une grande richesse. Il s’agit ici d’une pop finement ciselée bien loin d’une simple imitation des groupes des sixties.
Rien à jeter sur ce disque, douze titres, trente-cinq minutes, ça va vite, peut-être un peu trop, oui le disque est court. On y retrouve « there she goes » le gros hit du groupe avec sa mélodie imparable, un morceau qui fait désormais partie du folklore britannique. Le disque se conclut par l’immense et le long (presque huit minutes) « looking glass ».
A la suite de ce disque trop méconnu Lee Mavers, à la poursuite du son parfait ne créera plus rien de notable tandis que John Power fondera « Cast » pour une honnête carrière.
Fred E. Bibliothécaire
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