La dictature de l’Ego, en finir avec le narcissisme de masse...

Et si le narcissisme, c’est-à-dire l’amour de soi poussé à l’extrême,l’amour-propre était « la conséquence d’une forme d’insécurité psychique à grande échelle » ? Et si le succès énorme des réseaux sociaux en découlait directement ? Et si nos jeunes étaient en danger ?


Libres, trop libres… A notre époque, l’individu est libéré des carcans familiaux, sociaux, religieux, etc, qui déterminaient jusqu’il y a peu le milieu dans lequel il pouvait évoluer, sans vraie possibilité de changement.

Cette liberté nouvelle « se paierait du prix de la culpabilité de ne pas trouver le bonheur dont elle serait censée être la clé ». D’où une distorsion de l’amour de soi (qui est une bonne chose, dixit Jean-Jacques Rousseau dans « Le discours sur l’origine et le fondement de l’inégalité parmi les hommes ») en amour-propre, qui mènerait au néo-narcissisme, ou à une forme monstrueuse d’égocentrisme.

Symptômes actuels possibles : le développement de toutes les pratiques de développement personnel (l’une chassant l’autre, d’ailleurs) ; du coaching personnalisé ; de la volonté constante de s’exprimer sur les réseaux sociaux, avec une prévalence de la forme (« je m’exprime ») sur le fond (« le sens de ce que j’exprime ») ; de la prolifération des romans feel good (comme si le rôle de la littérature était de nous montrer la voie du bonheur).

On l’aura compris, Mathias Roux rue un peu dans les brancards, et ce livre est pamphlétaire. Mais il analyse assez justement les faits, et de plus, propose des solutions simples, vers plus de sens et plus de sagesse.

Sandrine S, bibliothécaire


La dictature de l’Ego, En finir avec le narcissisme de masse
Mathias Roux
Larousse 2018

pour en savoir plus : un podcast de 5 minutes issu de l’émission le journal de la philo, sur France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/la-dictature-de-lego

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