La plus précieuse des marchandises

Comment raconter l’inhumanité en contant l’humanité ?




« Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas le Petit Poucet !
Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons… »

Le pauvre bûcheron et la pauvre bûcheronne n’avaient pas d’enfant. Heureusement ! Car la faim les tourmentait tout le jour. Pour cette raison, la pauvre bûcheronne implorait les dieux du bois, les dieux des fleurs, les dieux du ciel, elle implorait même les dieux de la toute nouvelle ligne de chemin de fer traversant son bois, pour qu’enfin, ils lui fassent un signe, lui envoient la preuve que ses prières étaient entendues. Jusqu’au jour où…

Avec ce petit ouvrage, Jean-Claude Grumberg réussit, avec sensibilité, à décrire l’indicible tout en parlant d’amour.

Roman choral, ou plus exactement conte, alternant une écriture naïve et enfantine et une écriture beaucoup plus travaillée, dure, intransigeante.
Un récit poignant, tout en retenue, qui nous maintient en alerte.

Un conte ne s’oublie pas, ce sera sans aucun doute le cas pour celui-là…

Sandrine B. Bibliothécaire

LA PLUS PRECIEUSE DES MARCHANDISES 
Jean-Claude Grumberg
Seuil 2019


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