Novo Amor / Birthplace

Après la publication de nombreux singles et EPs, voici le 1er album d’un chanteur multi-instrumentiste et producteur gallois prometteur...

Même si le rock indé et le punk font partie de la genèse de sa formation musicale, on tend l’oreille, en vain, pour y retrouver ces influences. Dans cet essai de pop-folk contemporaine la voix perchée et le style symphonique intimiste font penser aux débuts du chanteur Bon Iver mais il n’en est pas pour autant une copie.

La musique d'Ali Lacey est apaisante et émouvante. Ici, pas de place aux machines modifiant ou effaçant les imperfections des instruments.  Avec un art de la narration aérien et sensible, des pickings de guitare acoustique, des touches imperceptibles de piano et de magnifiques arrangements de cuivres et cordes, on se laisse tranquillement immerger dans un bain de sonorités où rien n’est indélicat.

L’artiste est discret mais pas retiré du monde. C’est un citoyen engagé et militant sur les problèmes  climatiques. Il mène diverses actions en collaboration avec des associations caritatives britanniques afin de limiter l’impact de son travail sur l’environnement.

Pour preuve, son dernier clip, effroyablement beau, tourné entre Bali et Komodo. On y suit le détenteur du record anglais de plongée en immersion, l’apnéiste Michaël Board. Marchant dans les profondeurs de l’océan, il fait la rencontre d’un triste mammifère marin.

Une vidéo qui fait écho à l’actualité et nous invite, si cela n’était pas encore le cas, à la réflexion quant aux effets et conséquences du comportement humain sur notre écosystème.


https://www.youtube.com/watch?v=MGslEcmVurg


« Il y a plus de micro-plastiques dans les océans que d’étoiles dans la voie lactée », lisons-nous sur son site internet. A méditer…

Graziella G-C, Bibliothécaire


Birthplace
Novo Amor, chant
AllPoints, 2018

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