SOUS LES BOUCLETTES
Un roman graphique extrêmement touchant, un véritable hommage d’une fille à sa mère.
Mélaka, c’est Mélanie Karali, dessinatrice de BD et fille de Gudule.
Gudule, c’est Anne Liger-Belair, née à Bruxelles en 1945, écrivaine pour la jeunesse.
Après des études d’Art-Déco, elle va être journaliste au Moyen Orient pendant 5 ans où elle y rencontre le dessinateur et éditeur de BD Paul Karali, alias Carali en 1970.
En 1971, ils vont en France et ils collaborent à divers magazines comme Hara-Kiri, Pomme d’api, Fluide glacial, Charlie Hebdo, Pif…
En 1977, Gudule donne naissance à Mélanie (Mélaka).
En 1987, elle publie son premier album pour les tout-petits Prince charmant poil aux dents.
Elle écrira beaucoup de récits fantastiques et également des livres pour les adultes sous le nom d’Anne Duguël, Anne Guduel ou encore Lili Bidault.
D’où vient ce pseudonyme ?
« C'est plus mon surnom que mon pseudonyme, en fait. Il y a quarante ans que tout le monde m'appelle comme ça, mes enfants, petits-enfants, mes voisins, et même mon banquier. Le facteur est tout étonné quand je reçois du courrier à mon véritable nom : il ne sait pas de qui il s'agit ! J'ai commencé par faire de la radio, du scénario, du journalisme sous le nom de Gudule, puis j'ai publié mon premier roman pour adultes, chez Denoël, sous ce nom.
Ce surnom vient de Sainte Gudule, la patronne de Bruxelles, où je suis née. J'ai toujours trouvé qu'elle avait un nom très rigolo, cette sainte. Du coup, j'ai appelé mon poisson rouge comme ça, puis mon chat... Et je suis moi-même devenue « Gudule » à la suite d'un gag.
Au début des années soixante-dix, j'avais fait pour le dessinateur Carali, avec lequel j'étais mariée à l'époque, un scénario d'une BD en forme de comptine. Toutes les rimes étaient en "ule" (mais pas de mots grossiers, attention !) et j'ai signé "Gudule" pour rester dans le ton. Cette BD est parue dans L'Écho des Savanes et, comme par magie, à partir de ce moment-là, tout le monde m'a appelée comme ça ! Je me suis toujours dit que c'était une erreur tactique d'avoir un nom compliqué, lorsqu'on écrit pour les enfants. En général, ils retiennent les titres des livres, mais pas le nom des auteurs - sauf le mien. Gudule, ils s'en souviennent même adultes. Ça a fidélisé mon lectorat. Ceux qui, enfants, ont aimé mes livres pour la jeunesse, continuent à me lire ! »
Propos recueillis par Alana Chantelune, Elbakin.net, 12 février 2009
Dans ce roman graphique, extrêmement touchant et réaliste, Mélaka nous transporte dans sa vie de famille avec ses moments de joie et de tristesse. En regard de ses planches retraçant les deux dernières années de la vie de sa mère, elle nous propose les derniers dessins de Gudule, des petites anecdotes souvent drôles qui sont de véritables moments de respiration.
Elle réalise ici son souhait inassouvi d’écrire un livre avec sa mère.
Si vous avez envie de lire ou de relire les œuvres de Gudule, vous pouvez accéder à la liste de ses livres qui sont dans les bibliothèques de Nîmes ici.
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Sous les bouclettes
Gudule – Mélaka, Delcourt, 2018
Laetitia R. Bibliothécaire
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