Miroir, miroir

Sous une attirante jaquette  le roman de Sérena Valentino introduit déjà l’effet pervers du miroir chez certaines personnes. L’image de  couverture reflète une belle jeune fille, tandis que la quatrième montre une vieille sorcière hideuse façon Walt Disney. Point de doute,  nous entrons dans le royaume du conte, chez Blanche Neige. 

Nous connaissons tous l’histoire de cette malheureuse jeune fille victime de la jalousie maladive de sa belle-mère. Mais dans « Miroir miroir », un élément nouveau entre en compte.  Nous allons découvrir la vie antérieure de sa marâtre : sa jeunesse, sa rencontre avec le roi, son amour immense pour Blanche-Neige qu’elle considère comme sa propre fille, bref le bonheur total : amour, gloire, beauté.

Mais un jour, la mort du roi bouleverse cette vie de rêve et les vieux démons entrent en jeu. Son enfance tue jusqu’à présent s’avère tourmentée par un père violent, sans amour pour elle et qui mentalement la détruit.  Et ce choc émotionnel de la perte d’un être cher laisse la place aux tourments et au visage du père miroitier, pourtant mort, mais qui continue à influer ses mauvaises pensées à travers le miroir. Est-elle entièrement responsable de ses actes ? 


Cette lecture questionne sur l’enfance, sur la relation père/fille. On aborde les ressentis et l’épanouissement ou pas d’une fille dans sa vie future. Le conte à un pouvoir enchanteur mais également celui de fournir des références dans la réalité de chacun.  


Roman qui s’adresse plutôt à des collégiens et évidemment à tous ceux qui sont friands des contes revisités avec finesse.

Nadia B. , bibliothécaire


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Miroir, miroir 
Serena Valentino
Hachette romans, 2016

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