Écho des livres du samedi 10 décembre
Il fait beau, notre groupe s’enrichit de deux nouvelles participantes (bienvenue !!!), et nous sommes contentes de nous retrouver. Et ça démarre :
Denise a lu :
« Hommes entre eux » par Jean-Paul Dubois
Pitch : Paul Hasselbank, toulousain, divorcé, atteint d'une maladie incurable, n'attend plus rien de la vie, sauf une ultime rencontre avec Anna, la femme qui l'a quitté. Il entreprend un long périple qui le mène jusqu'à North Bay, petite bourgade de l'Ontario. Non loin de là vit Floyd Paterson, célibataire, qui a également partagé sa vie avec Anna. Une tempête de neige va réunir les deux hommes.
« Je trouve que cet auteur écrit bien , la lecture est aisée et agréable.. Il s’agit d’un thriller, avec une fin surprenante. J’aime le travail autour de la psychologie des personnages. »
« Après l’hiver » par Guadalupe Nettel
« Je l’ai lu, encouragée par l’enthousiasme de Sandrine, mais j’ai eu un peu de mal au démarrage. Puis, je ne l’ai plus lâché ! C’est un roman fouillé à l’extrême : différents portraits « brossés au pointillisme », sur les comportements humains. Les personnages se croisent, s’aiment, voyagent… meurent. Il y a dans ce roman un questionnement sans limite sur la vie. »
Chantal nous régale d’une salve de critiques coup-de-poing :
« Continuer » par Laurent Mauvignier
Pitch : Sybille, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Craignant d'avoir tout raté, elle décide d'empêcher son fils, Samuel, de réaliser les mêmes erreurs. Elle organise alors un voyage de plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan.
« Un très beau personnage féminin !!! Un bon Mauvignier !!! »
« 2084 » par Boualem Sansal
Pitch : En Abistan, le peuple est soumis à un Dieu unique et vit dans la foi sans se poser de questions, sous le joug d'un système de surveillance qui contrôle les idées et les actes déviants et s'emploie à éradiquer toute pensée personnelle. Mais Ati est en proie au doute et cherche à rentrer en contact avec un peuple de renégats qui vivrait dans un ghetto, libéré de l'omnipotence de la religion.
« Par moments, je suis vraiment rentrée dedans. Mais, et c’est peut-être dommage, j’étais influencée par les multiples « bofs » que vous avez toutes exprimés ici, à propos de 2084. J’ai bien aimé l’aspect guerre de clans sous couvert de religion. »
« Station eleven » Emily St John Mandel
Pitch: La civilisation s'est effondrée suite à une pandémie. Une troupe itinérante propose du Shakespeare aux survivants, symbolisant l'espoir et l'humanité. L'existence de plusieurs personnages est liée à celle d'un acteur connu décédé sur scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un illustré, Station Eleven, étrangement prémonitoire, se révèle un fil conducteur entre eux.
Evelyne lâche : « c’est de la sf, mais c’est super ! » Sic…
« le départ est classique : une pandémie mondiale, qui supprime 99% l’humanité. C’est très bien écrit et on est vraiment embarqué. La musique et le théâtre, incarnés par les représentations de Shakespeare, sont d’authentiques personnages du roman.
Je veux bien lire tout ce qu’elle a écrit d’autre… (avec un regard appuyé vers la bibliothécaire de service !). »
« Ce vain combat que tu livres au monde » par Fouad Laroui
Pitch : Ali, Marocain de naissance, est un brillant ingénieur. Avec Malika, ils vivent heureux à Paris jusqu'au jour où Ali perd son travail : l'entreprise l'a écarté d'un dossier sensible à cause de ses origines. Livré à lui-même, le jeune homme bascule dans le désespoir, puis dans l'extrémisme. Une exploration des mécanismes qui mènent à la radicalisation.
« Mon avis est partagé, mais, quand même, je suis convaincue par l’aspect intéressant, instructif du roman. La lecture est rythmée par des temps explicatifs sur l’origine de Daech. Limpide ! »
« Le garçon » par Marcus Malte
Pitch : Le garçon n'a pas de nom et ne parle pas. Être quasi sauvage, il ne connaît du monde que sa mère et leur cabane. En 1908, il découvre les habitants d'un hameau, Brabek et Emma, puis la guerre, paroxysme de la folie des hommes. Ce roman esquisse l'itinéraire d'une âme neuve, qui s'éveille à la conscience et vivra des expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses.
Evelyne lâche : « c’est de la sf, mais c’est super ! » Sic…
« le départ est classique : une pandémie mondiale, qui supprime 99% l’humanité. C’est très bien écrit et on est vraiment embarqué. La musique et le théâtre, incarnés par les représentations de Shakespeare, sont d’authentiques personnages du roman.
Je veux bien lire tout ce qu’elle a écrit d’autre… (avec un regard appuyé vers la bibliothécaire de service !). »
« Ce vain combat que tu livres au monde » par Fouad Laroui
Pitch : Ali, Marocain de naissance, est un brillant ingénieur. Avec Malika, ils vivent heureux à Paris jusqu'au jour où Ali perd son travail : l'entreprise l'a écarté d'un dossier sensible à cause de ses origines. Livré à lui-même, le jeune homme bascule dans le désespoir, puis dans l'extrémisme. Une exploration des mécanismes qui mènent à la radicalisation.
« Mon avis est partagé, mais, quand même, je suis convaincue par l’aspect intéressant, instructif du roman. La lecture est rythmée par des temps explicatifs sur l’origine de Daech. Limpide ! »
Hélène a lu :
« Le garçon » par Marcus Malte
Pitch : Le garçon n'a pas de nom et ne parle pas. Être quasi sauvage, il ne connaît du monde que sa mère et leur cabane. En 1908, il découvre les habitants d'un hameau, Brabek et Emma, puis la guerre, paroxysme de la folie des hommes. Ce roman esquisse l'itinéraire d'une âme neuve, qui s'éveille à la conscience et vivra des expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses.
« Il y a là une très belle écriture, un style intéressant, vraiment ! On est littéralement embarqué. Et on suit l’itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience. C’est l’immense roman de l’ « épreuve du monde »
Dominique (une de nos deux nouvelles !) confirme : « C’est LE livre de l’année ! »
Donc, un immense roman : plongez dedans !
Bidie prolonge : « Marcus Malte a été invité à Arles le jour où il a obtenu le Femina. Il était ému… Il s’agit d’un roman écrit en 5 ans, extrêmement fouillé.
D’autre part, il est musicien de jazz : le rythme est essentiel dans son écriture. Le son, pour lui, doit animer l’écriture du bouquin. On entend l’harmonie. »
Bidie re-prolonge : « Leïla Slimani est venue tout récemment aux Lettres de mon moulin, à Nîmes, et bien sûr, la discussion a tourné autour de « Chanson douce », et du choix du thème. La discussion n’a pas assez tournée autour du travail d’écriture, qui est pourtant très riche chez elle. « Ça doit vous empêcher de dormir », nous a-t’elle dit. Sa posture dans le travail littéraire, de création, est intéressante. Ça donne quelque chose de cinématographique. »
« Confidences à Allah » par Saphia azzeddine
Une jeune bergère s’adresse à son Dieu, dans une parole crue et violente. C’est sur l’oppression des femmes, et leur peur des hommes, sur la religion comme quelque chose d’abêtissant.
Un très beau plaidoyer en faveur des femmes !
« L’étrange bibliothèque » par Haruki Murakami
Dominique (une de nos deux nouvelles !) confirme : « C’est LE livre de l’année ! »
Donc, un immense roman : plongez dedans !
Bidie prolonge : « Marcus Malte a été invité à Arles le jour où il a obtenu le Femina. Il était ému… Il s’agit d’un roman écrit en 5 ans, extrêmement fouillé.
D’autre part, il est musicien de jazz : le rythme est essentiel dans son écriture. Le son, pour lui, doit animer l’écriture du bouquin. On entend l’harmonie. »
Bidie re-prolonge : « Leïla Slimani est venue tout récemment aux Lettres de mon moulin, à Nîmes, et bien sûr, la discussion a tourné autour de « Chanson douce », et du choix du thème. La discussion n’a pas assez tournée autour du travail d’écriture, qui est pourtant très riche chez elle. « Ça doit vous empêcher de dormir », nous a-t’elle dit. Sa posture dans le travail littéraire, de création, est intéressante. Ça donne quelque chose de cinématographique. »
Claude a lu :
« Confidences à Allah » par Saphia azzeddine
Une jeune bergère s’adresse à son Dieu, dans une parole crue et violente. C’est sur l’oppression des femmes, et leur peur des hommes, sur la religion comme quelque chose d’abêtissant.
Un très beau plaidoyer en faveur des femmes !
« L’étrange bibliothèque » par Haruki Murakami
Un voyage initiatique et onirique, entre rêve et réalité, en plein surréalisme poétique.
Faut-il se méfier des bibliothécaires et des vieux messieurs ?
Ce bouquin, c’est la métaphore des problèmes que vit la jeunesse japonaise.
« Lumikko » par Pasi Ilmari Jaaskelainen
Pitch : Dans un village finlandais, Ella, une jeune professeure, pénètre dans l'intimité d'une société littéraire secrète composée de neuf écrivains réunis autour de l'auteur à succès Laura Lumikko. Elle découvre que ses membres tirent leur inspiration d'un mystérieux carnet. C'est alors que d'étranges phénomènes surviennent.
« Cela mélange les légendes finnoises, du suspense, un assassinat… »
« La Grossesse » , « La piscine », par Yoko Ogawa
C’est très bien écrit, avec beaucoup d’humour. Perversité et humour sont deux apanages de la littérature japonaise. A lire, tous ses titres, sans modération !
« L’agrume » par Valérie Mréjen
Faut-il se méfier des bibliothécaires et des vieux messieurs ?
Ce bouquin, c’est la métaphore des problèmes que vit la jeunesse japonaise.
« Lumikko » par Pasi Ilmari Jaaskelainen
Pitch : Dans un village finlandais, Ella, une jeune professeure, pénètre dans l'intimité d'une société littéraire secrète composée de neuf écrivains réunis autour de l'auteur à succès Laura Lumikko. Elle découvre que ses membres tirent leur inspiration d'un mystérieux carnet. C'est alors que d'étranges phénomènes surviennent.
« Cela mélange les légendes finnoises, du suspense, un assassinat… »
Evelyne a lu :
« La Grossesse » , « La piscine », par Yoko Ogawa
C’est très bien écrit, avec beaucoup d’humour. Perversité et humour sont deux apanages de la littérature japonaise. A lire, tous ses titres, sans modération !
« L’agrume » par Valérie Mréjen
Pitch : Encore une histoire d'amour qui tourne mal. Ou plutôt qui fonctionne longtemps à sens unique. De bout en bout, même. D'une part, la narratrice, Valérie Mréjen elle-même, amoureuse, naïve. D'autre part Bruno, dit l'Agrume, amateur de fruits qu'il laisse béatement pourrir dans une corbeille, dessinant son effigie sous forme d'un citron.
« Elle est amoureuse d’un homme, auto-proclamé l’agrume. Lui est un parfait salaud. Elle l’attend, au gré de ses caprices à lui.
C’est bien écrit, et cela parle évidemment de la dépendance amoureuse. »
« Comme l’ombre qui s’en va » par Antonio Munoz Molina
Donc, l’écrivain raconte en alternance, son travail littéraire, et l’histoire de l’assassinat de Martin Luther King. Je ne voulais pas lire la 4ème de couverture, pour ne pas en savoir trop, comme trop souvent. Mais, du coup, je n’ai rien compris au début de ce roman !!
Mais c’est un truc qu’on peut lire.
Que dire après ces mots ?
le prochain Echo des livres aura lieu le 7 janvier à 10h. Rendez-vous en 2017 !
« Elle est amoureuse d’un homme, auto-proclamé l’agrume. Lui est un parfait salaud. Elle l’attend, au gré de ses caprices à lui.
C’est bien écrit, et cela parle évidemment de la dépendance amoureuse. »
« Comme l’ombre qui s’en va » par Antonio Munoz Molina
Donc, l’écrivain raconte en alternance, son travail littéraire, et l’histoire de l’assassinat de Martin Luther King. Je ne voulais pas lire la 4ème de couverture, pour ne pas en savoir trop, comme trop souvent. Mais, du coup, je n’ai rien compris au début de ce roman !!
Mais c’est un truc qu’on peut lire.
Que dire après ces mots ?
le prochain Echo des livres aura lieu le 7 janvier à 10h. Rendez-vous en 2017 !
Sandrine S.
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