Aïvali de Soloup
Soloup est un dessinateur de bande dessinée, et aussi un universitaire. Il a fait son doctorat en sciences de la communication sur la bande dessinée grecque. Il a publié 13 albums, et collabore à « To Pondiki », le Canard enchaîné grec.
Aivali est un roman graphique qui traite de l’histoire des peuples grec et turc depuis le traité de Sèvres en 1920 et celui de Lausanne en 1923. Le Moyen Orient est redessiné. Les Grecs (1 million et demi de personnes) et les Turcs (500 000 personnes) doivent procéder (dans la violence !) à des échanges massifs de population entre les côtes turques et les îles grecques. Pour la géographie Aïvali s’appelle aujourd’hui Ayvalik, c’est une île turque située entre l’île grecque de Mytilène (Lesbos) et la côte turque.
La composition de ce roman graphique est surprenante et déroutante. Il est constitué de plusieurs chapitres, avec des personnages (et même un style graphique) différents :
Zeibekiko : la danse de l’homme seul. Soloup cherche sa patrie de l’âme, en Crète, puis à Mytilène.
Fotis : Fotis Kontoglou, peintre et écrivain né à Aïvali en 1895 est auteur de « Aïvali ma patrie ». Soloup s’est inspiré de son graphisme pour ce chapitre, ainsi que des icônes byzantines.
Ilias : inspiré par la vie d’Ilias Vénézis, qui subit les dramatiques déportations de population de 1923 (côté grec).
Agapi/Zehra : mêmes héros que l’histoire précédente. Agapi est la sœur d’Ilias, elle est sauvée par un jeune officier turc à cause de sa ressemblance avec Zehra, la propre sœur de l’officier.
Hasanakis : l’histoire vue du côté turc. Vie d’un jeune turc expulsé de Crète, qui a une histoire d’amour interdite avec une belle veuve grecque.
Kioroglou : retour à la période contemporaine. Soloup rencontre Mehmet, un jeune turc sympathique et sa famille. Ils réalisent qu’ils sont les « petits-enfants bâtards de Lausanne », et que la souffrance n’a pas de frontières
Malgré une première impression de difficulté, il est intéressant de découvrir l’histoire de cette partie de la Méditerranée au travers de personnages émouvants. Le dessin de Soloup est magnifique et très varié. Il change en fonction de ses modèles d’inspiration, ou de ce qu’il veut transmettre (la beauté du monde, les îles, les mouettes… ou bien l’horreur, les massacres, le Cri…)
Ce roman graphique est très touchant de par l’humanité des personnages, l’universalité de la souffrance, de la perte, de l’attachement aux gens et aux lieux. Le message de Soloup pour dénoncer les nationalismes est clair.
Aivali est un roman graphique qui traite de l’histoire des peuples grec et turc depuis le traité de Sèvres en 1920 et celui de Lausanne en 1923. Le Moyen Orient est redessiné. Les Grecs (1 million et demi de personnes) et les Turcs (500 000 personnes) doivent procéder (dans la violence !) à des échanges massifs de population entre les côtes turques et les îles grecques. Pour la géographie Aïvali s’appelle aujourd’hui Ayvalik, c’est une île turque située entre l’île grecque de Mytilène (Lesbos) et la côte turque.
La composition de ce roman graphique est surprenante et déroutante. Il est constitué de plusieurs chapitres, avec des personnages (et même un style graphique) différents :
Zeibekiko : la danse de l’homme seul. Soloup cherche sa patrie de l’âme, en Crète, puis à Mytilène.
Fotis : Fotis Kontoglou, peintre et écrivain né à Aïvali en 1895 est auteur de « Aïvali ma patrie ». Soloup s’est inspiré de son graphisme pour ce chapitre, ainsi que des icônes byzantines.
Ilias : inspiré par la vie d’Ilias Vénézis, qui subit les dramatiques déportations de population de 1923 (côté grec).
Agapi/Zehra : mêmes héros que l’histoire précédente. Agapi est la sœur d’Ilias, elle est sauvée par un jeune officier turc à cause de sa ressemblance avec Zehra, la propre sœur de l’officier.
Hasanakis : l’histoire vue du côté turc. Vie d’un jeune turc expulsé de Crète, qui a une histoire d’amour interdite avec une belle veuve grecque.
Kioroglou : retour à la période contemporaine. Soloup rencontre Mehmet, un jeune turc sympathique et sa famille. Ils réalisent qu’ils sont les « petits-enfants bâtards de Lausanne », et que la souffrance n’a pas de frontières
Malgré une première impression de difficulté, il est intéressant de découvrir l’histoire de cette partie de la Méditerranée au travers de personnages émouvants. Le dessin de Soloup est magnifique et très varié. Il change en fonction de ses modèles d’inspiration, ou de ce qu’il veut transmettre (la beauté du monde, les îles, les mouettes… ou bien l’horreur, les massacres, le Cri…)
Ce roman graphique est très touchant de par l’humanité des personnages, l’universalité de la souffrance, de la perte, de l’attachement aux gens et aux lieux. Le message de Soloup pour dénoncer les nationalismes est clair.
Aivali de Soloup
Isabelle M.
Isabelle M.
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