Image par image, tout s’anim’

En octobre, comme chaque année depuis 15 ans, dans le monde, le cinéma d’animation faisait la fête.
Les bibliothèques nîmoises, ont festoyé en proposant projections et ateliers de réalisation. 
Ce genre cinématographique est également très à l’honneur dans la collection de DVD en prêt.

fête du cinéma d'animation 2016



Le Sémaphore, les bibliothèques et le cinéma d’animation, ou la seconde vie des films...


Le cinéma le Sémaphore et Carré d’Art bibliothèques sont partenaires de longue date dans le cadre de missions en direction des scolaires et de temps forts qui jalonnent la saison culturelle.
Mais il sera ici question d’une autre précieuse complémentarité, celle qui consiste à donner à voir des films d’auteurs et tout particulièrement des films d’animation, et ce, pas uniquement pour le jeune public.

Dans son éditorial du programme du 16/11 au 13/12/2016, Jean-Sylvain Minssen, le directeur du cinéma Le Sémaphore, revient sur les sorties en salle de l’automne 2015 :

« A l’automne 2015, l’animation française avait subi une série de revers (Adama, Phantom Boy, Avril et le monde truqué, Tout en haut du monde) malgré un accueil critique et festivalier de premier ordre. Ce n’est donc pas sans un brin d’appréhension que nous attendions la cuvée 2016.Fort heureusement, La tortue rouge depuis juin et Ma vie de Courgette pour ces vacances de la Toussaint nous ont permis de constater que «animation» n’égale pas forcément « films pour enfants». Depuis de nombreuses années, le Sémaphore n’hésite pas à mettre en avant ce mode d’expression cinématographique à part entière (L’île de Black Mor (J.F. Laguionie), Tout en haut du monde, Le chant de la mer, Azur et Asmar, Le jour des corneilles...), c’est donc avec un grand plaisir que les succès, avéré pour La tortue rouge et en cours pour Ma vie de Courgette, nous laissent un espoir immense quand à vos réactions futures lorsque vous découvrirez le merveilleux dernier opus de J.F Laguionie Louise en hiver à partir du 23 novembre et l’envoûtant La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach à partir du 14 décembre.La résistance à l’invasion de l’animation «formatée Hollywood» s’organise et trouve de multiples soutiens et c’est tant mieux ! »

En effet, la presse grand public et spécialisée s’est fait l’écho, à la fois de la richesse de la production de longs métrages d’animation mais aussi de la difficulté que ces films rencontrent pour trouver leur public, dès lors qu’ils ne sont pas destinés uniquement aux enfants.

En schématisant, si l’on assimile les films en prise de vue réelle à la photographie et les films d’animation à la peinture, pourrions-nous imaginer que la visite des expos de tableaux soit réservée aux enfants tandis que les expos de photos ne cibleraient qu’un public adulte? Pour mesurer l’absurdité du propos, il suffit de parcourir l’histoire du cinéma d’animation pour constater que dès les premières œuvres, thèmes et techniques audacieuses et novatrices ont apporté au genre une tonalité très mature.

Très rapidement des courants se sont positionnés :


  • L’animation «formatée Hollywood» dont il est question plus haut englobant entre autre, dès 1924, les studios Walt Disney qui contribuent fortement à restreindre le cinéma d’animation dans des codes très ciblés jeune public.
  • Tandis que dès 1926, par exemple, Les Aventures du prince Ahmed de Lotte Reiniger, premier long métrage d’animation retrouvé, triomphait auprès du public, et suscitait l’admiration de nombreux artistes de l’époque, parmi lesquels René Clair, Jean Renoir ou encore Louis Jouvet. 


De nos jours, force est de constater qu’au-delà des passionnés de toujours, un public plus large semble s’ouvrir à la découverte d’un vaste et très riche pan de la création cinématographique

Pour cela, bien sûr, à Nîmes, Le Sémaphore joue un rôle indispensable. Les collections de DVD du réseau des bibliothèques municipales soutiennent et complètent cette dynamique en proposant une sélection de films d’animation d’auteurs pour enfants, adolescents et adultes. Les classiques et les incontournables ne sont évidemment pas oubliés, constituant un fonds de référence, permettant de découvrir, explorer ou approfondir la filmographie d’un réalisateur.

Pour autant, il n’y a aucun doute, les films sont réalisés pour être vus en salle, mais il s’agit bien d’une seconde vie qui est proposé à ces films grâce à leur édition en DVD…


Quelques pistes pour prolonger cet article


De Jean-François Laguionie, réalisateur de Louise en hiver :



De Michael Dudok de Wit, réalisateur de La tortue rouge


De Tomm Moore


De Michel Ocelot


De Lotte Reiniger


De Jean-Christophe Dessaint  


De Simon Rouby  


De Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol  


De Christian Desmares et Franck Ekinci 


De Rémi Chayé  


Dominique M.

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