L’écho des livres du 20 février 2016 2/2 : le hors-sujet, nos lectures, en vrac

Deuxième temps de l’écho des livres, le partage de nos lectures récentes, bordéliques et spontanées.

"Le tétraméron" par José carlos Somoza

L'écho des livres première partie sur la sélection coup de soleil 2016


« Les Ronces » 


Un roman de Antoine Piazza lu par Françoise 

couverture les ronces
Contexte : Françoise et son fils vont visiter Ardelaine, en Ardèche. C’est une ancienne filature, rachetée par une famille et remontée en coopérative. Un lieu à visiter, des pulls à acheter, plus une super librairie alternative ! D'où l'achat d'un livre, et nous revenons à nos moutons (sic).

Il s'agit du récit autobiographique d'un jeune enseignant dans le haut-languedoc, durant les années 1980. Pour avoir vécu la même situation, Françoise éprouve un ressenti complètement décalé par rapport à cette lecture: le bouquin décrit plutôt les années 1950, avec les enfants qui marchent des heures pour arriver à l'école...etc.

On peut y voir le même décalage avec son temps que dans le roman d'Eddie Louis « Eddie belle gueule ».


« Les Réputations » 


Un roman de Juan Gabriel Vasquez lu par Marie-Hélène 

couverture  Les Réputations
Un bouquin vite lu, et dans l'actualité : il s'agit de l'histoire d'un caricaturiste colombien, du pouvoir du dessin, de la caricature, des dangers et des conséquences de l'usage de la caricature. 

Il s'agit également de l'opinion publique, et des personnes mises en cause.
C'est bien ficelé, bien écrit, et vraiment intéressant !






« Le Tétraméron » 


Un roman de José carlos Somoza lu par Marie-Hélène

couverture Le Tétraméron
L'auteur a fait des études de psychiatrie, et est devenu écrivain en 1994 ; il s'agit d'un auteur de science-fiction.

Ici, il raconte la disparition d'une petite fille, qui se retrouve dans une société secrète, où l'on raconte des histoires, qui vont constituer un passage initiatique pour l'enfant. 

On pense très fort au Décaméron de Boccace.




«La fiancée était à d'os d'âne » 


Un roman de Khoury-Ghata lu par Marie-Hélène

couverture La fiancée était à d'os d'âne
Cette auteur écrit de très belles choses, tout en revendiquant sa féminité

Il s'agit ici d'une petite histoire sur une jeune fille juive du désert algérien, choisie pour être la nouvelle épouse de l'émir Abdel Khader (homme érudit, soufi, qui, vers 1830,  a défendu son pays, et a été fait prisonnier).

A lire pour comprendre la genèse de la situation actuelle !


« Enfin, je peux marcher seule » 


Un roman de Fatima El-Ayoubi lu par Claude

couverture Enfin, je peux marcher seule
Il s'agit d'un 2ème roman, écrit en arabe. L'histoire de cette femme a été adaptée au cinéma par Philippe Faucon, dans « Fatima ». 

À 50 ans, cette femme de ménage, seule, élevant ses deux filles, accède enfin à l'université.

Son parcours est remarquable, mais le bouquin vraiment moins ! Il y a beaucoup de redites, mais la traduction de l'arabe doit être difficile : en effet, le français ne rend pas le cheminement de la pensée arabe.


« Le ciel volé » 


Un roman d'Andréa Camilleri lu par Claude

couverture Le ciel volé
Un livre très amusant et facile.
Un notaire près de la retraite, va pister des Renoir. C'est très bien mené !














« Autoportrait de l'auteur en coureur de fond » 


Un roman d'Aruki Murakami lu par Claude

couverture Autoportrait de l'auteur en coureur de fond
L'homme qui se raconte ici court pour renforcer sa force physique et mentale (pour mieux écrire) : parallèle constant entre course et écriture. 

Donc, de très bons conseils d'écriture, et de très belles descriptions de marathon : c'est très vif, et très philosophique à la fois. Cet homme court dans le monde entier, et avec une rigueur effrayante.








« Les Hérétiques »  


Un roman de Léonardo Padura Fuentes lu par Chantal

couverture Les Hérétiques
Roman historique et policier sur plusieurs époques: aujourd'hui à Cuba un ancien policier Mario Conde recherche un tableau de Rembrandt; autre temps : l'exode des juifs pendant la guerre de 39 -40 et leur refoulement aux frontières cubaines; encore avant : le départ massif des juifs à la révolution cubaine et le récit d'origine à Amsterdam au XVIIème siècle: un jeune juif disciple de Rembrandt, excommunié par sa communauté car peindre est interdit, et modèle de ce fameux tableau.

C’est le fil rouge du roman (voir tableau La figure du Christ) et la Pologne où il est exilé, puis des massacres contre les juifs.

"Pavé" passionnant.


« La petite femelle » 


Un roman de Philippe Jaenada lu par Chantal

couverture La petite femelle
L'affaire Pauline Buisson, procès retentissant des années 50: une jeune femme tue son amant.

L'auteur reprend toutes les pièces du dossier, raconte toute sa vie depuis l'enfance et prend la défense de cette jeune fille trop libre, cultivée et en avance sur son temps. Personnage complexe, destin tragique.

À lire pour connaître l'affaire elle-même, pour la guerre de 39 40 à Dunkerque et les commentaires narquois et persifleurs de l'auteur contre les préjugés du temps.
?


« Quand on rêvait » 


couverture Quand on rêvait
Un roman de Clémens Meyer lu par Evelyne

Cela se passe en ex-RDA, deux ou trois ans après la chute du mur. On suit un groupe de gamins, dans un quartier populaire, de 12 à 20 ans : ils ne font que des bêtises ! Mais surtout, ils sont très copains, et solidaires. La  plupart ne s'en sortiront pas (prison, drogues...).

C'est raconté un peu dans le désordre, dans une langue populaire : c'est vraiment bien !


« La maladroite » 


Un roman d'Alexandre seurat lu par Evelyne

couverture La maladroite
L'histoire d'une petite fille maltraitée, racontée par tous les gens qui l'ont connue... tous se sont faits embobiner par les parents dysfonctionnant, ainsi que par la petite fille, qui est complice de ses parents.

Sur l'invisibilité de la violence.








« Naître ou ne pas naître »  


Un roman de Laurence Oztolaza lu par Denise
 
couverture Naître ou ne pas naître
il y a une femme sous l’emprise maternelle qui va rater sa vie amoureuse et maternelle : elle va choisir entre deux amours (le plus valorisant socialement) , faire un choix personnel de carrière. Elle va vouloir enfanter vers 40 ans et attendre après une FIV : le bébé tant attendu, Jasper, est trisomique. Sous la pression maritale , maternelle , sociétale , elle décide de se faire avorter.

Dans la clinique spécialisée , elle rencontre une infirmière , qui elle ne peut avoir d’enfant, ainsi que son frère , médecin , qui ne peut se réaliser dans une relation durable. Tous deux vont s’entendre pour , au moment de l’action enclenchée , subtiliser l’embryon de 5  mois , le couver en secret et le faire naitre une deuxième fois .

la parole est donnée au fœtus et à ses opinions , il dialogue avec lui-même et le ventre qui l’héberge puis avec l’enfant né , l’ado , l’homme .

C’est bien écrit , bien pensé , la fin un peu convenue mais très intéressante sur nos propres questionnements de femmes.

La prochaine fois que nous nous retrouvons, le 19 mars, encore plus de spontanéité… et j’ai dans l’idée, plus de bande dessinée !

Sandrine S.
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