Steven Price : une étoile est née

MUSIQUE ET CINEMA : UNE HISTOIRE DE COUPLE                                                  

Auréolé par le succès de sa partition sur le film Gravity, Steven Price signe avec Fury une musique envoûtante qui nous fait presque oublier qu'il s'agit là d'un des épisodes les plus éprouvants de la seconde guerre mondiale.

La patte du maître

Ce qui frappe dès les premières minutes d'écoute, c'est l'introduction des choeurs (qui semblent être allemands) qui nous plonge dans une ambiance mystique voire fantastique.

Il évite avec finesse tous les écueils d'un plagiat de son précédent succès. Les sons électroniques  s'entrechoquent majestueusement avec la symphonie classique. Un savant dosage qui porte les émotions à leur paroxysme.

Des textures orchestrales dissonantes qui s'intègrent parfaitement avec une vaste gamme de dispositifs électroniques : on peut déjà parler de la griffe "Steven Price".

Un voyage dramatiquement orchestré

A travers des nuances de gris, à l'image de ce char Sherman, la partition évolue à travers des séquences vocales élégiaques qui illustrent  avec la violence dévastatrices de certaines scènes du film. Dans chacun de ses morceaux, il nous surprend. En jouant sur le contraste provoqué par le malaise suscité par l'électronique et le réalisme émotionnel de l'orchestre, Price nous offre la plus originale des musiques écrites pour un film de guerre.

Des moments d'ouvertures que vous n'oublierez pas, un chaos musical qui n'en est pas un, des sensations musicales nouvelles : un nouveau grand talent de la musique de film est en train d'émerger.

Cédric


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