1984 : L'héritage d'Orwell
SEMAINE ÉCRANS BRITANNIQUES
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le monde entier va découvrir sous la plume du romancier britannique George Orwell, sa vision cauchemardesque du futur : l'image d'une botte piétinant un visage humain… éternellement.
Roman de George Orwell
Adapté au cinéma par Michael Radford
Dossier pédagogique
Vision prophétique
La force du roman d' Orwell réside dans sa dénonciation de toutes les formes d'aliénation de l'individu par un systéme politique totalitaire. De la manipulation des masses par un révisionisme élevé à son paroxisme à la condamnation du crime par la pensée, Winston Smith ne trouvera le salut que par la transgression, quelqu'en soit le prix à payer.
Une adaptation plutôt réussie
L'esthétisme du film de Michael Radford renforce l'oeuvre d' Orwell. Il mêle à la fois le réalisme du cinéma d' Eisenstein avec celui de Fritz Lang. Un juste retour des choses surtout si l'on considère que Metropolis annonçait les prémices du totalitarisme galopant des années 30.
La veine littéraire est omniprésente dans chaque scène. John Hurt et Suzanna Hamilton dans les rôles respectifs de Winston et de Julia ainsi que Richard Burton (magistral dans le rôle d'un O'Brian inquisiteur) inscrivent définitivement 1984 dans le cercle des adaptations cinématographiques les plus réussies.
De manière tout à fait anecdotique, Terry Gilliam signera Brazil en 1984, une comédie noire et grotesque dans laquelle son héros va devenir un grain de sable dans les rouages d'une société aux accents orwelliens.
Et 2014 ?
Si Orwell décrit dans 1984 un totalitarisme emprunté respectivement au fascisme et au communisme, c'est aussi pour nous administrer une bonne piqure de rappel. Au détour d'un site web soumis au matraquage consumériste, d'une émission de télé réalité vampirisée par une voix off, son message reste un avertissement aux générations futures : "L'ignorance, c'est le pouvoir"
Cédric
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