Le Hobbit - La Désolation de Smaug : coup de mou
On a beaucoup reproché au précédent volet, Un Voyage Inattendu, de trop délayer son propos. La Désolation de Smaug ne possède donc aucun temps mort. Vraiment aucun. Une véritable déferlante de scènes d’action menées tambour battant. Le film est plaisant…mais décevant ! Le ventre mou de la trilogie du Hobbit ?
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Lire la critique du premier volet : Un Voyage Inattendu
Bilbo Le Hobbit de Tolkien est un roman jeunesse. Beaucoup plus léger que le Seigneur des Anneaux, moins épique, davantage conte que récit guerrier. De la Fantasy au sens le plus pur.
Du coup, pour ne pas décevoir les fans (et ils sont nombreux) du Seigneur des Anneaux, il s’agissait pour Peter Jackson de muscler un peu les enjeux de sa nouvelle trilogie.
L’histoire originale est donc augmentée par des emprunts éparses aux anales du Seigneur des Anneaux se déroulant en même temps. Des ajouts qui rendent le récit plus sombre, plus mature et qui ancrent le récit en tant que vraie préquelle aux aventures de Frodon.
Pas assez de nervosité dans le premier volet ? Qu'à cela ne tienne, Jackson vous en donne pour votre argent et enchaîne les scènes d’action virevoltantes.
Parfois c’est bien. À l’image de la scène des araignées, aussi belle qu’effrayante, qui rappelle que Peter Jackson a été réalisateur d’horreur.
Mais souvent c’est fatiguant. La descente de rapides en tonneau est trop longue, dans le même esprit que le passage au royaume des Gobelins dans le premier volet.
Heureusement le réalisateur rattrape le coup vers la fin. Notamment lors de la rencontre tant attendue avec Smaug, le dragon numérique bluffant de réalisme. Un nouveau cap est franchi dans le rendu des effets spéciaux, d’autant que le personnage est porté par l’interprétation du très bon Benedict Cumberbatch (comment, vous n’avez pas vu Sherlock de la BBC ?)
Le soucis, c'est que j’avais adoré le premier volet justement pour sa capacité à se poser, à mettre du temps pour raconter les choses. Je dois donc avouer que ce second volet manque de moments de respiration qui m’auraient permis de mieux m’immerger dans le récit, au lieu de rester en surface, divertis, mais un brin déçu.
Le principal problème de la Désolation de Smaug, c’est qu’il n’est pas conçu pour être autonome. Les autres films de la saga possèdent un début, un milieu et une fin. Ce n’est pas le cas ici, le film se termine en plein milieu d’une scène d’action, laissant le spectateur orphelin au moment du générique.
D’ailleurs le film ne résous aucune des intrigues déployées depuis le début du premier film. Certes les nains sont arrivés en Érébor, mais l’affrontement avec le Dragon n’est pas terminé, pas plus que le duel entre Thorin et Azog, ni l’intrigue autour du Nécromancien…
Bref, c’est dans le dernier volet, Histoire d'un Aller et Retour prévu en 2014, que toutes ces intrigues seront conclues. Un lourd poids sur les épaules d’un seul film : trois ennemis principaux plus le raccord avec la trilogie du Seigneur des Anneaux. Espérons que Peter Jackson saura retomber sur ses pattes.
Ce troisième film permettra aussi d’émettre un avis définitif sur La Désolation de Smaug, tant il est clairement conçu comme la première partie d’un diptyque.
Nicolas
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Lire la critique du premier volet : Un Voyage Inattendu
Durcir le ton
Bilbo Le Hobbit de Tolkien est un roman jeunesse. Beaucoup plus léger que le Seigneur des Anneaux, moins épique, davantage conte que récit guerrier. De la Fantasy au sens le plus pur.
Du coup, pour ne pas décevoir les fans (et ils sont nombreux) du Seigneur des Anneaux, il s’agissait pour Peter Jackson de muscler un peu les enjeux de sa nouvelle trilogie.
L’histoire originale est donc augmentée par des emprunts éparses aux anales du Seigneur des Anneaux se déroulant en même temps. Des ajouts qui rendent le récit plus sombre, plus mature et qui ancrent le récit en tant que vraie préquelle aux aventures de Frodon.
Morceaux de bravoure tous azimuts !
Pas assez de nervosité dans le premier volet ? Qu'à cela ne tienne, Jackson vous en donne pour votre argent et enchaîne les scènes d’action virevoltantes.
Parfois c’est bien. À l’image de la scène des araignées, aussi belle qu’effrayante, qui rappelle que Peter Jackson a été réalisateur d’horreur.
Mais souvent c’est fatiguant. La descente de rapides en tonneau est trop longue, dans le même esprit que le passage au royaume des Gobelins dans le premier volet.
Heureusement le réalisateur rattrape le coup vers la fin. Notamment lors de la rencontre tant attendue avec Smaug, le dragon numérique bluffant de réalisme. Un nouveau cap est franchi dans le rendu des effets spéciaux, d’autant que le personnage est porté par l’interprétation du très bon Benedict Cumberbatch (comment, vous n’avez pas vu Sherlock de la BBC ?)
Le soucis, c'est que j’avais adoré le premier volet justement pour sa capacité à se poser, à mettre du temps pour raconter les choses. Je dois donc avouer que ce second volet manque de moments de respiration qui m’auraient permis de mieux m’immerger dans le récit, au lieu de rester en surface, divertis, mais un brin déçu.
Manque d’autonomie
Le principal problème de la Désolation de Smaug, c’est qu’il n’est pas conçu pour être autonome. Les autres films de la saga possèdent un début, un milieu et une fin. Ce n’est pas le cas ici, le film se termine en plein milieu d’une scène d’action, laissant le spectateur orphelin au moment du générique.
D’ailleurs le film ne résous aucune des intrigues déployées depuis le début du premier film. Certes les nains sont arrivés en Érébor, mais l’affrontement avec le Dragon n’est pas terminé, pas plus que le duel entre Thorin et Azog, ni l’intrigue autour du Nécromancien…
À suivre…
Bref, c’est dans le dernier volet, Histoire d'un Aller et Retour prévu en 2014, que toutes ces intrigues seront conclues. Un lourd poids sur les épaules d’un seul film : trois ennemis principaux plus le raccord avec la trilogie du Seigneur des Anneaux. Espérons que Peter Jackson saura retomber sur ses pattes.
Ce troisième film permettra aussi d’émettre un avis définitif sur La Désolation de Smaug, tant il est clairement conçu comme la première partie d’un diptyque.
Nicolas
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