Jean-Marie Marconot, plongée au cœur des quartiers de Nîmes

Jean-Marie Marconot (1938 – 2021) était sociologue et linguiste, chercheur au CNRS. Disparu en 2021, il laisse derrière lui un fonds d’archives riche de milliers de documents sur la ville de Nîmes et ses environs, allant des années 1960 aux années 2010, dont il a fait don à la bibliothèque. L’occasion est donc toute trouvée pour évoquer ce fonds et rendre hommage à cette figure nîmoise, qui s’impliqua pendant plus de quarante ans dans la vie de la cité et surtout de son quartier, la ZUP de Nîmes.

JM Marconot

Dès les années 60 - 70, il participe à la vie de la ZUP, où sa famille et lui-même ont élu domicile. Il crée notamment l’A.P.A.Z. (Association pour l’Animation de la ZUP Nord) à Valdegour, regroupant plusieurs associations du quartier, préside l’association des Trois Pins, s’implique dans Les Mille Couleurs,  l’Association Espoir… En 2005, il crée et dirige la revue de quartier bimensuelle « La Lettre de Pissevin », complétée chaque année par l’Almanach du quartier éponyme. 


Une partie du fonds d’archives conserve les documents de ces associations, pour certaines disparues aujourd’hui. Il mène aussi de nombreuses enquêtes aboutissant à des publications éditées par le RIRESC-Recherches Sociales (Réseau Interrégional de Recherche-Action Economique Sociale et Culturelle, qu’il crée en 1990) comme Une école et son quartier, l'Enclos-Rey à Nîmes (2002), ou L'avenir des quartiers : langues et cafés (2019) et bien d’autres, sur des thèmes de la vie de tous les jours. L’école est un terrain de prédilection pour ce sociologue, qui est particulièrement intéressé par la vision des jeunes de leur quartier, ou de la notion de quartier. Quelle en est la définition ? Où commence-t-il, où se termine-t-il ? Car son intérêt sociologique va au-delà de la ZUP, et touche tous les quartiers de Nîmes.

 

Jean-Marie Marconot a aussi mené des enquêtes auprès d’habitants de villages autour de Nîmes, comme Beaucaire, Russan ou Saint-Gilles. Enfin, une part non négligeable du fonds de Jean-Marie Marconot concerne aussi la MARPOC (Maison d'Animation et de Recherche Populaire Occitane) et les Universités Occitanes d’Eté, ainsi que des figures fortes de l’occitan comme Jean Bodion ou Antoine Bigot… 


Ouvert aujourd’hui à des chercheurs de tous horizons, amateurs compris (excepté pour les documents réservés à la communication, car concernant des personnalités encore en vie), c’est donc l’occasion de découvrir l’immense travail fourni par Jean-Marie Marconot tout au long de sa vie pour mieux connaître le territoire où il vivait et donner une voix à ses habitants.


La consultation des archives est ouverte au public sur rendez-vous, sous réserve que les documents demandés ne fassent pas l’objet d’une réserve de communication. 


Voir le plan de classement du fonds Jean-Marie Marconot.



Manon D.

Aucun commentaire:

Fourni par Blogger.