L’abyssinienne de Rimbaud
Arthur Rimbaud vécut les dernières dix années de sa courte vie (1854-1891) en Arabie et en Afrique, dont la moitié en Éthiopie, sans jamais revenir en Europe. Ce n’est que contraint par la maladie, et après bien des hésitations, qu’il se résigna à quitter la vieille cité de Harrar — où il s’était établi commerçant.
Jean-Michel Cornu de Lenclos fait revivre Rimbaud dans la vieille cité fortifiée de Harar, à l’est de l’Éthiopie « sur les traces d’un Rimbaud explorateur, commerçant et trafiquant, sur les lieux mêmes où il choisit de vivre ».
Comment était Rimbaud à Harar, ses liens avec Bardey, sa vision…le rejet de son œuvre poétique passée….qui était cette abyssinienne, cette femme auprès de lui, sa mauvaise humeur, son irritabilité voire sa mauvaise foi, l’achat de son appareil photographique « œil de satan »…
En 1886, marchand d’armes (pas trafiquant, le commerce des armes était alors autorisé) il avait voulu livrer des fusils avec Paul Soleillet, marchand et explorateur terrassé à Aden cette même année ; et c’est seul qu’il organise cette caravane de chameaux et d’hommes armés qui convoie des milliers d’armes pour Choa, une odyssée dont il sortira vivant.
Avait-il découvert en ces contrées alors quasi inexplorées, un autre « usage du monde » qui lui ait enfin rendu sa vie acceptable ? Et s’est détourné de son œuvre littéraire pour vivre une « …complète conversion à la trivialité du réel »
Une réalité et la légende d’un Rimbaud rêvé…
Françoise M. Bibliothécaire
L’abyssinienne de Rimbaud
Jean Michel Cornu de Lenclos.
Editions Lurlure, 2019
Jean-Michel Cornu de Lenclos fait revivre Rimbaud dans la vieille cité fortifiée de Harar, à l’est de l’Éthiopie « sur les traces d’un Rimbaud explorateur, commerçant et trafiquant, sur les lieux mêmes où il choisit de vivre ».
De récentes découvertes, les souvenirs d’Alfred Bardey (Barr-Adjam), son patron à Aden et à Harrar, l’accès aux archives de la mission catholique de Harrar, les correspondances de Rimbaud et ses proches nous plongent dans l’ombre des ruelles de Harar, quatrième ville sainte d’islam, le quotidien de ses habitants, dans les pas des itinéraires des caravanes du négociant Rimbaud « … celui d’un homme métamorphosé par Harar, par l’Éthiopie… »
En 1886, marchand d’armes (pas trafiquant, le commerce des armes était alors autorisé) il avait voulu livrer des fusils avec Paul Soleillet, marchand et explorateur terrassé à Aden cette même année ; et c’est seul qu’il organise cette caravane de chameaux et d’hommes armés qui convoie des milliers d’armes pour Choa, une odyssée dont il sortira vivant.
Avait-il découvert en ces contrées alors quasi inexplorées, un autre « usage du monde » qui lui ait enfin rendu sa vie acceptable ? Et s’est détourné de son œuvre littéraire pour vivre une « …complète conversion à la trivialité du réel »
Et si l’Éthiopie et Harar n’étaient pas un hasard, une mauvaise erreur de parcours, une fin regrettable et douteuse.
Jusque sur son lit d’agonie, Rimbaud ne cessa jamais d’évoquer ses souvenirs de Harrar, de vouloir revenir à Harar.
Françoise M. Bibliothécaire
L’abyssinienne de Rimbaud
Jean Michel Cornu de Lenclos.
Editions Lurlure, 2019
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