Le fonds de livres d’artiste conservés à la Bibliothèque de Nîmes
Bénédicte Tellier fait partie du service patrimoine de la bibliothèque. Elle est plus particulièrement chargée de mener des actions de valorisation et de médiation des collections patrimoniales en direction de tous les publics (scolaires, groupes constitués). Elle propose des présentations thématiques, conçoit des ateliers pédagogiques pour les scolaires et étudiants, prépare des visites guidées des expositions patrimoniales.
Focus sur le fonds de livres d’artiste conservés à la Bibliothèque de Nîmes
Apparue au XIXe, le sens de cette appellation a beaucoup évolué. A l’origine et par essence le livre d’artiste contient des illustrations réalisées dans le corps du livre par un artiste peintre : dessins, peintures originales, estampes et accompagnant un texte. On utilise aussi le terme de « livres de peintres » ou « livres illustrés » pour ces ouvrages de bibliophilie conçus par des marchands d’art ou éditeurs.
Au début du XXe, l’association d’un plasticien et d’un auteur devient plus fréquente, créant ainsi à quatre mains une œuvre originale et unique. Celle-ci peut être imprimée avec soin en tirage limité par des éditeurs soucieux de contribuer à l’aspect créatif du livre.
Tous y trouvent une grande liberté d’expression, associant des textes originaux de prosateurs ou de poètes à des interventions d’artistes plasticiens ou graveurs, leur permettant d’explorer leur questionnement sur le rapport de l’image à l’écrit.
La collection nîmoise forme un ensemble de plus de 1000 documents embrassant les différentes variations de ce patrimoine écrit et graphique.
Un fonds de bibliophilie traditionnelle du XXe siècle, s’est naturellement constitué autour d’ouvrages d’auteurs, éditeurs et artistes gardois comme Jean Paulhan, Pierre André Benoît, Jean Lébédeff. La collection mêle manuscrits et livres peints d'Anne Slacik, créations picturales gravées de Jacques Clauzel, Claude Viallat, Michel Roncerel, Joël Leick, Robert Lobet, Martine Lafon, collection d’estampes et de livres d’artistes de Jean-Marc Scanreigh.
Du « livre de peintre » à l’impression numérique des Editions Venus d’ailleurs, du livre-objet aux reliures d’art, la bibliothèque permet de proposer une belle diversité de la création artistique liée au livre.
Le livre d’artiste est une entrée formidable dans les collections patrimoniales pour saisir l’attention des publics. Il constitue un vecteur privilégié de l’approche du patrimoine écrit et graphique. Il permet d’aborder la question de la place du texte et de l’image depuis les précieux manuscrits enluminés du Moyen-âge, en passant par l’invention de l’imprimerie jusqu’à l’édition contemporaine toujours en évolution. Le livre d’artiste permet également de mener avec les scolaires des projets créatifs transversaux avec des artistes : écriture de textes ou poèmes et réalisations plastiques.
La politique d’enrichissement de ce fonds privilégie l’acquisition d’ouvrages réalisés avec la participation d’auteurs, d’artistes ou éditeurs du territoire gardois ou résidant à proximité. Des thématiques en lien direct avec la culture et l’histoire locale sont également un axe de sélection comme par exemple la tauromachie. La collection n’a cependant pas vocation à acquérir de façon exhaustive l’ensemble des créations locales.
Dernières acquisitions : Les mots mordus, Edith Schmid, Edition les mots mordus ; Chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias, F.Garcia Lorca, dessins de Claude Viallat, Edition Bernard Chauveau ; Sept méandres, Sylvie Deparis, Sylvie Deparis Edition ; Les fruits défendus, Marie Rouanet, dix gravures en manière noire de Judith Rothchild, Editions Verdigris.
Focus sur le fonds de livres d’artiste conservés à la Bibliothèque de Nîmes
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| Excepté peut-être une constellation..., Collection des manuscrits peints réalisés par Anne Slacik, Bibliothèque Carré d'Art |
1. Pour commencer Bénédicte, peux-tu nous définir ce qu’est un « livre d’artiste » ?
Apparue au XIXe, le sens de cette appellation a beaucoup évolué. A l’origine et par essence le livre d’artiste contient des illustrations réalisées dans le corps du livre par un artiste peintre : dessins, peintures originales, estampes et accompagnant un texte. On utilise aussi le terme de « livres de peintres » ou « livres illustrés » pour ces ouvrages de bibliophilie conçus par des marchands d’art ou éditeurs.
Au début du XXe, l’association d’un plasticien et d’un auteur devient plus fréquente, créant ainsi à quatre mains une œuvre originale et unique. Celle-ci peut être imprimée avec soin en tirage limité par des éditeurs soucieux de contribuer à l’aspect créatif du livre.
Tous y trouvent une grande liberté d’expression, associant des textes originaux de prosateurs ou de poètes à des interventions d’artistes plasticiens ou graveurs, leur permettant d’explorer leur questionnement sur le rapport de l’image à l’écrit.
2. Les Bibliothèques de Nîmes disposent de combien d’œuvres ?
La collection nîmoise forme un ensemble de plus de 1000 documents embrassant les différentes variations de ce patrimoine écrit et graphique.
Un fonds de bibliophilie traditionnelle du XXe siècle, s’est naturellement constitué autour d’ouvrages d’auteurs, éditeurs et artistes gardois comme Jean Paulhan, Pierre André Benoît, Jean Lébédeff. La collection mêle manuscrits et livres peints d'Anne Slacik, créations picturales gravées de Jacques Clauzel, Claude Viallat, Michel Roncerel, Joël Leick, Robert Lobet, Martine Lafon, collection d’estampes et de livres d’artistes de Jean-Marc Scanreigh.
Du « livre de peintre » à l’impression numérique des Editions Venus d’ailleurs, du livre-objet aux reliures d’art, la bibliothèque permet de proposer une belle diversité de la création artistique liée au livre.
3. Pourquoi les Bibliothèques de Nîmes s’attachent tant à ce genre si singulier ?
Le livre d’artiste est une entrée formidable dans les collections patrimoniales pour saisir l’attention des publics. Il constitue un vecteur privilégié de l’approche du patrimoine écrit et graphique. Il permet d’aborder la question de la place du texte et de l’image depuis les précieux manuscrits enluminés du Moyen-âge, en passant par l’invention de l’imprimerie jusqu’à l’édition contemporaine toujours en évolution. Le livre d’artiste permet également de mener avec les scolaires des projets créatifs transversaux avec des artistes : écriture de textes ou poèmes et réalisations plastiques.
4. Comment complétez-vous vos collections aujourd’hui ?
La politique d’enrichissement de ce fonds privilégie l’acquisition d’ouvrages réalisés avec la participation d’auteurs, d’artistes ou éditeurs du territoire gardois ou résidant à proximité. Des thématiques en lien direct avec la culture et l’histoire locale sont également un axe de sélection comme par exemple la tauromachie. La collection n’a cependant pas vocation à acquérir de façon exhaustive l’ensemble des créations locales.
Dernières acquisitions : Les mots mordus, Edith Schmid, Edition les mots mordus ; Chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias, F.Garcia Lorca, dessins de Claude Viallat, Edition Bernard Chauveau ; Sept méandres, Sylvie Deparis, Sylvie Deparis Edition ; Les fruits défendus, Marie Rouanet, dix gravures en manière noire de Judith Rothchild, Editions Verdigris.
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