Écho des livres du samedi 26 mai
Ce samedi 26 mai, quelque part dans un quartier de France,
nous avons papoté bouquins, politique, petites et grande histoires :
Denise a lu :
« Personne ne se sauve tout seul » par Margaret Mazzantini
Delia et Gaetano, 35 ans, séparés, se retrouvent pour un
dîner au restaurant. Partagés entre amour, désir et colère, ils évoquent
ensemble les souvenirs du passé. A travers ces deux êtres déchirés par des
sentiments opposés, l'auteure met en scène les relations ordinaires d'un couple
contemporain.
Très bien écrit, mais
j’ai préféré les précédents titres que j’avais lus der cette auteur. Il s’agit
de l’autopsie sans émotion du divorce d’un couple « nouvelle
génération » : « J’te kiffe », « moi aussi j’te
kiffe », ça va bien au niveau sexuel, on a fait des enfants… et puis cela
ne marche pas.
Comment se sont-ils
aimés ? Comment se sont-ils « dés-aimés » ? Comment se
quitter sans haine ?
« L’homme
qui fouettait les enfants » par Ernest Gaines
Un jeune Noir est condamné à mort dans le tribunal d'une
petite ville de Louisiane, dans les années 1950. A peine la sentence prononcée,
il est tué par le coup de fusil d'un vieil homme, qui n'est autre que son père.
L’auteur est né en
Louisiane, et ramassait le coton dans les champs dans la première moitié du 20ème
siècle. Enfant, il gagnait 90 pences par jour. Après-guerre, la famille migre
en Californie, et il a donc la possibilité de fréquenter l’école.
Cet homme noir parle des
noirs, de la culture, et de la mentalité. Il se donne pour mission d’éviter aux
jeunes d’aller à Angola (célèbre prison) : on l’appelle, et il corrige les
jeunes à coup de fouet.
On est au cœur de la
mentalité sudiste : tu peux humer cette odeur de racisme latent, même dans
les arbres, les routes, tout ce qui nous baigne.
« La
faim blanche » par Aki Ollikainen
1867, grande famine en
Finlande : panique et mouvements de population. Une famille quitte sa
ferme, le mari meurt. Elle va continuer sa route avec ses deux enfants, vers la
capitale.
Parallèlement, un
sénateur, à Helsinki, médite sur la politique d’austérité à mettre en œuvre… et
regarde tomber la neige.
C’est déchirant, mais
pas larmoyant. Le tableau est d’un contraste saisissant : ceux qui meurent
de faim, ceux qui ont un peu, et les politiques bourgeois et opulents qui sont
sans solution.
J’ai vraiment beaucoup
aimé !
Sandrine a lu :
« Parties
communes » par Anne Vassivière
Chronique des
pratiques sexuelles des habitants d’un immeuble parisien, et récit de leurs
interactions, rencontres, échecs ou ébats…
J’ai aimé le style de
cet ouvrage, avec une grande liberté de langue (sic) : beaucoup de jeux de
mots, assez jolis, pas fatigants… une lecture agréable !
« Mes
vrais enfants » par Jo Walton
Au soir de sa vie, Patricia Cowan se souvient de ses deux
vies. Dans la première, elle a épousé Mark, un homme qui n'a pas tardé à montrer
sa véritable nature. Dans la seconde, elle a enchaîné les succès professionnels
et a rencontré Béatrice, avec qui elle a vécu heureuse pendant des années. Elle
se souvient de deux mondes où l'histoire a bifurqué en même temps que son
histoire personnelle.
Ce livre m’a
énormément plu, pas parce que je suis déjà fan de Jo Walton ! mais parce
qu’il est très original. De par les deux récits parallèles et opposés, mais
riches et forts tous deux. De par les analyses sociales développées au travers
des récits de vie. De par l’émotion qui affleure constamment…
Ma
« fanittude » est confirmée !!!
« L’assassin
royal » par Robin Hobb
Et oui, je ne l’avais
pas encore lu… mea culpa et shame on me !
C’est l’histoire d’un
personnage, Fitz, bâtard de la lignée royale au Royaume des six dûchés. On le
suit dès ses six ans, au moment où son grand-père paternel le dépose devant la
porte d’un château, afin que son « vrai » père l’assume…
Bon, je suis
accrochée : à l’heure où j’écris ces lignes, recroquevillée dans mon
manteau de laine, devant l’âtre d’une cheminée asthmatique, dans la plus haute
tour de Castelcerf, je suis encore et toujours sous le charme des aventures de
FitzChavalerie… même si son petit côté « je ne suis bon à rien » et
je m’auto-flagelle constamment, me fatigue un peu.
Voilà, on se retrouve le samedi 24 juin, pour le dernier
écho de ce semestre, avec toujours plus de neige, et toujours plus
d’Art !!!
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