The Feather Men ou quand la réalité s’égare dans la fiction.
1980. Au plus fort des tensions entre l' Occident et l' Orient, une histoire de vengeance sanglante et percutante autour de l'élimination commanditée d'anciens membres des SAS.
Roman de Ranulph Fiennes
Adapté au cinéma par Gary McKendry
En décrivant cet affrontement fratricide entre ces hommes de l'ombre, on prend un plaisir coupable à s'immiscer dans les préparatifs de l'exécution d'un respectable juge aux moeurs dissolus, la traque minutieuse d'anciens soldats britanniques par une organisation de tueurs à gages au nom prédisposée : La Clinique.
Ce qui peut rebuter dans la lecture, c'est que l'histoire s'étale sur presque 70 ans et que les personnages sont nombreux. Mais les situations dans lesquelles ils évoluent sont habilement écrites et suscitent l'intérêt. A chaque page, on en reprend une cuillerée avec plaisir.
Ce qui rend la lecture passionnante, c'est surtout la controverse suscitée par l'authenticité de certains faits relatés dans le roman. L'élimination des SAS par les tueurs de "La Clinique" reste encore de nos jours une version contredite par les autorités britanniques à tel point que le rôle joué par les SAS pendant le conflit d'Oman reste un dossier "classé confidentiel".
Mais en écrivain et tacticien rusé, Fiennes mêle pour le plus grand plaisir des lecteurs, les petites histoires avec la grande Histoire. Tort-il le coup à certains faits ? Probablement, mais il le fait avec conviction. Quoi demander de plus à une bonne histoire !
On pourra glousser des "stathameries" de Jason, du cabotinage de De Niro et du monolithisme de Clive Owen. Mais tant pis, car Killer Elite est un bon film d'espionnage "old school", aux scènes d'actions particulièrement réussies, le tout baigné dans les bouleversements géo-politiques de la guerre froide.
Le culte du secret est aussi un élément important du film. Spike, interprété par Clive Owen, est un "ange gardien" cynique et perspicace à l'efficacité létale. Brutal mais aussi domestique, on le voit en père aimant en train de changer les couches de son jeune fils.
Au difficile retour à la vie civile pour ces hommes confrontés aux situations extrêmes se rajoute un sentiment d'incompréhension de la normalité.
Au final, entre assassinats commis au nom de la raison d'Etat et coutume ancestrale de vengeance tribale, cette adaptation est un modèle du genre qui peut susciter une certaine curiosité pour ce monde caché.
Roman de Ranulph Fiennes
Adapté au cinéma par Gary McKendry
Roman à cran
Qu'on se le dise, Ranulph Fiennes n'est ni Tom Clancy, ni John LeCarré. Mais, dans sa manière de présenter ses personnages dans des situations critiques, alors là, pas de doute, l'homme de terrain refait surface. Sa carrière dans l'Armée Britannique et tout spécialement dans les SAS (Service Air Spécial) donne à son histoire de la crédibilité.En décrivant cet affrontement fratricide entre ces hommes de l'ombre, on prend un plaisir coupable à s'immiscer dans les préparatifs de l'exécution d'un respectable juge aux moeurs dissolus, la traque minutieuse d'anciens soldats britanniques par une organisation de tueurs à gages au nom prédisposée : La Clinique.
Ce qui peut rebuter dans la lecture, c'est que l'histoire s'étale sur presque 70 ans et que les personnages sont nombreux. Mais les situations dans lesquelles ils évoluent sont habilement écrites et suscitent l'intérêt. A chaque page, on en reprend une cuillerée avec plaisir.
En immersion
En fouillant profondément dans les aspects les plus sombres d'une des guerres menées par le Royaume-Uni et autour des répercutions meurtrières qu'elle entraîna, Ranulph Fiennes nous dévoile l'existence d'une officine secrète, Le Comité, constituée d'anciens membres de ce corps d'élite chargée de protéger leurs intérêts passés et présents.Ce qui rend la lecture passionnante, c'est surtout la controverse suscitée par l'authenticité de certains faits relatés dans le roman. L'élimination des SAS par les tueurs de "La Clinique" reste encore de nos jours une version contredite par les autorités britanniques à tel point que le rôle joué par les SAS pendant le conflit d'Oman reste un dossier "classé confidentiel".
Mais en écrivain et tacticien rusé, Fiennes mêle pour le plus grand plaisir des lecteurs, les petites histoires avec la grande Histoire. Tort-il le coup à certains faits ? Probablement, mais il le fait avec conviction. Quoi demander de plus à une bonne histoire !
Film testostéroné, mais pas que...
En s'attaquant à son adaptation, le réalisateur Gary Mac Kendry et le scénariste Matt Sherring ont relevé un vrai défi : repenser le livre, surtout la fin tout en réduisant le nombre de personnages, de lieux et de situations. Tout en atténuant la noirceur et en simplifiant l'histoire, Killer Elite arrive à lier drame et action en nous décrivant des personnages en train de surmonter une situation de crise.Le culte du secret est aussi un élément important du film. Spike, interprété par Clive Owen, est un "ange gardien" cynique et perspicace à l'efficacité létale. Brutal mais aussi domestique, on le voit en père aimant en train de changer les couches de son jeune fils.
Au difficile retour à la vie civile pour ces hommes confrontés aux situations extrêmes se rajoute un sentiment d'incompréhension de la normalité.
Au final, entre assassinats commis au nom de la raison d'Etat et coutume ancestrale de vengeance tribale, cette adaptation est un modèle du genre qui peut susciter une certaine curiosité pour ce monde caché.
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