Vous avez dit...justicière !

Même si les vigilantes movies (film d’auto-défense) sont souvent relégués au dernier rang des productions cinématographiques, la réalisatrice Emerald Fennell fait souffler un vent nouveau avec Promising young woman. Accrochez-vous ! 

  

Changer la donne

Ouf ! Voilà ce qui vous vient à l’esprit après avoir vu ce Promising young woman. Un film qui en effet tient toutes ses promesses. Mouvement Me too oblige, le cinéma de genre devait s’emparer de cette nouvelle tendance ô combien clivante au sein de nos sociétés. Et là, miracle...Le visage de Carey Mulligan se transforme. Elle incarne le charme, la crainte et puis la peur. Tout au long de son périple, elle arrive avec un talent inégalé à mettre en évidence les fractures d’une femme prête à se dresser contre le diktat masculin. 

Justice au féminin

Si les rôles de justiciers étaient essentiellement réservés aux hommes, Promising Young woman s’empare du genre avec délectation et intelligence. Là où l’on trouvait dans Un justicier dans la ville, un Charles Bronson dans le rôle de Paul Kersey, architecte et objecteur de conscience, en train de nettoyer la ville des criminels ayant assassinés sa femme et sa fille, ici, la subtilité et la féminité sont mises en avant. En véritable caméléon, elle est femme fatale à la sexualité débridée et femme à l’âme tourmentée par le souvenir. Sans aucun doute, Carey Mulligan apporte tout son talent à ce rôle qui marquera définitivement sa carrière. Dérangeante mais particulièrement efficace.

Messieurs, soyez à l’écoute lors de votre prochain speed dating !

Cédric G. Bibliothécaire

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Promising Young Woman
Emerald Fennell, réalisatrice, scénariste 
Focus Features, 2021