Les Canaux du Mitan, Fantasy en péniche

Lire ce bouquin a été un réel plaisir : il mixe le roman initiatique, les légendes amérindiennes, les aventures d’une team (des personnages liés les uns aux autres, d’abord par leur différence), la magie. 

Alex Nikolavitch est surtout connu en tant qu’auteur de bandes dessinées. Il est également auteur de douce fantasy, et en est à son quatrième roman, tous publiés dans la Bibliothèque Voltaïque, chez les Moutons Electriques.

Dans cet opus, il n’y a pas vraiment de héros, plutôt des personnages ; c’est Le Mitan, et ses voies navigables, le héros. 

C’est  une région du monde, parcourue par des canaux, sur lesquels circulent des chalands assurant le transport des marchandises. Les routes y sont inexistantes. On naît quelque part, et on y reste. Si on voyage, c’est en bateau.

Dans un village du Mitan vit un jeune orphelin, Gabriel, récupéré et mal-aimé, par le curé du village. Un jour, un bateau-Carnaval s’arrête à Salvi : des saltimbanques en sortent et proposent un spectacle mêlant arts du cirque et mythologie. Pour Gabriel, c’est clair, il veut se joindre à eux, mais il y aura un prix à payer.

La barge s’approcha du quai et heurta doucement les poteaux de bois rongés. Auguste sauta à terre. Il montra du doigt à Mi-portion la tour toute neuve qui se dressait à côté du temple.

Tu as vu ? l’héliographe arrive ici aussi, maintenant.

- Ça se répand, mon vieux. Ça se répand.

- Ça va trop vite, je te le dis. Les gens ne prennent plus le temps de digérer les nouvelles.

- Mais toi, tu prends toujours le temps de radoter, Auguste. Certaines choses ne changent pas, et nous laissent cet arrière-goût d’éternité.

Sandrine S. Bibliothécaire 

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