Mona Ozouf, L’autre George: à la rencontre de George Eliot

L’historienne Mona Ozouf nous  invite à découvrir George Eliot, romancière victorienne quelque peu délaissée aujourd’hui.

Une promenade passionnée et passionnante avec la rigueur de Mona Ozouf, sa connaissance parfaite de l’œuvre, de la femme et de ses positions morales, politiques et féministes, ….. Elle resitue toujours son parcours dans une perspective historique.

De gauche à droite George Eliot et George Sand
de gauche à droite George Eliot et George Sand

L’historienne suit son auteure et montre combien ses récits rendent compte des  transformations de l’Angleterre victorienne dans villes et ses campagnes, et dans son empire lointain. L’Angleterre est en pleine métamorphose et  une femme, Victoria, la dirige.

George Eliott est une romancière anglaise née à Nuneaton  le 22 novembre 1819 et morte à Londres le 22 décembre 1880
Ayant décidé assez jeune de vivre de sa plume grâce à des essais et traductions, elle se retrouva ensuite célèbre sous le nom de George Eliot. Elle publiera  sept romans qui de son vivant connurent de très grands succès.

Sand/Eliot ou un féminisme entre audace et convention 


Une « Petite sœur" anglaise de George Sand dont l’œuvre en dit long sur le poids des conventions du XIXe siècle et qui comme elle prendra  un pseudonyme masculin.
Le dernier chapitre du livre est une magnifique comparaison entre nos deux chères George
Pourtant, elle n'est en rien une révolutionnaire.
Sorte de conservatrice de progrès. Selon elle, on avance d'autant plus sûrement qu'on n'est pas révolutionnaire.
C’était une femme remarquablement savante  (différence essentielle avec Sand), informée des débats théologiques, scientifiques, philosophiques et éthiques de son temps.
Darwiniste convaincue, elle croit au développement et au progrès, et met son espoir dans la science.

Dans son œuvre, les femmes sont souvent plus intelligentes que les hommes...


Pourtant elle n'est pas favorable à l'extension du suffrage aux femmes. En quoi elle fait preuve d'un féminisme timide, qui la rapproche de George Sand. Un mariage malheureux reste le grand drame des femmes. Femme de contradiction, attachée aux conventions de son temps, elle rompt pourtant avec le christianisme, sa famille et l’opinion publique pour s’installer avec un homme marié qui ne divorcera jamais.

Ma véritable passion n'est sans doute ni l'histoire ni la philosophie, mais la littérature…Mona Ozouf



Quelques titres :

Le moulin sur la Floss
Gallimard, 2003
 

Adam Bède
Julliard, 1991

Pour aller plus loin :

Françoise M. Bibliothécaire

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