La rose de Saragosse

Ce roman a une double dimension historique : il se déroule à la fin du 15ème siècle (inquisition) et il évoque la naissance et l’affirmation d’un art méconnu, la gravure, l’estampe.
Raphael Jerusalmy nous transporte dans l’univers des livres, de l’art et de sa toute-puissance…


Au XVIIème siècle, le 26 mai 1660, l’arrêté royal  de Saint Jean de Luz fait de la gravure un art libre c’est- à- dire que les graveurs ne sont régis par aucun système de corporation.
Cette date est commémorée chaque année par la Journée de l’Estampe marquée par de nombreuses expositions et ouvertures d’ateliers de gravure.

La Rose de Saragosse se déroule dans l’Espagne de l’inquisition


Saragosse, 1485. Bientôt les juifs seront expulsés d’Espagne.
Tandis que Torquemada essaie de consolider son pouvoir et d’installer sa terreur, un homme aux manières rustres, Angel de la Cruz, infiltre le milieu des « conversos » qui parlent sous cape  de l’urgence de la fuite.

En réalité, Angel de la  Cruz, noble déchu, est un « familier », un indic à la solde du plus offrant.  C’est un artiste aussi. Il est sous le charme de la jeune Léa, fille du noble Menassé, juif converti, amateur de livres, de peintures et d’estampes rares.
Léa manie le burin et les acides, elle grave.

La gravure, une arme contre l’inquisition


Dans le climat noir de l’inquisition va se jouer une joute à mort, chacun porte de lourds secrets.
La gravure, cet art qui « ne passe ni par les mots ni par les couleurs mais laisse son empreinte sur l’esprit …là où se terre le démon » est redoutée par Torquemada, le grand inquisiteur.

D’autant plus que les murs de Saragosse se couvrent de sa propre caricature mystérieusement signée d’une rose épineuse.

La gravure, est un art de rebelle, il devient un enjeu de pouvoir. Il est redouté par les puissants. C’est un art dangereux car il permet de multiplier les exemplaires d’une œuvre grâce à la mise sous presse.

D’une fluidité remarquable, la lecture de ce court roman coule agréablement grâce au style vif et incisif de l’auteur. Le  vocabulaire simple mais précis, les phrases courtes, la  syntaxe dynamique donne  vitalité et force au récit et aux personnages.

Isabelle M. Bibliothécaire


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