Et soudain, la liberté



Un livre écrit à quatre mains mais surtout deux têtes. Deux âmes sœurs unies par une amitié fulgurante...
 




Une belle  amitié qui a permis à Caroline Laurent, habitée par l’esprit de son amie de terminer  ce roman lorsqu’Evelyne Pisier a été vaincue par la maladie.
Le résultat est magnifique.
Il y a presque trois histoires en une. Celle d'Evelyne, celle de Mona, sa mère et celle de l'écriture de ce roman. Car Evelyne Pisier et Caroline Laurent ont choisi la forme romanesque pour raconter la vie de Mona (qui a tout d'une héroïne de roman) et son désir d'émancipation dans la France des années 50 :

Saigon, Indochine, quelques mois dans les camps de prisonniers japonais, la nouvelle Calédonie, l’éveil des peuples occupés, une liberté de la femme choisie et gagnée.

"C'est fou. Quand on te répète en permanence qu'il y a des races et que ce sont elles qui fondent les rapports humains... Quand la religion est partout, qu'on t'élève dans l'antisémitisme, la haine des protestants, des homos, des métèques... Comment as-tu fait ? Et ta mère ? Ta mère ! Elle a grandi avec ces idées-là, elle les a partagées avec son mari... Et puis la rupture. C'est inouï. Comment avez-vous fait pour vous affranchir de tout ça ?" Evelyne me ressert un verre de vin en souriant : "C'est tout l'objet du livre, non ?"


Fidel Castro et Evelyne Pisier, Editions Les Escales


Comment passe-t-on d’une mère soumise puis rebelle, d’un père fidèle à Vichy, au parti communiste et à Cuba ?

Des  trajectoires de vie passionnantes dans un contexte historique foisonnant.


Françoise M. , Bibliothécaire


Et soudain, la liberté
Evelyne Pisier, Caroline Laurent , Les escales, 2017


A lire aussi :

Le bal du gouverneur Marie-France Pisier, Grasset, 1984

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