Cinquante grammes de paradis, ou la résilience après la guerre


1994, Beyrouth. Maya quitte Paris pour retrouver le Liban, son pays natal, afin d’y réaliser un film documentaire consacré à la reconstruction du centre-ville détruit pendant la guerre civile. Lors de ses repérages dans les ruines, elle trouve un journal intime posthume de 1978 ayant appartenu à une dénommée Noura, journaliste syrienne exilée, et les lettres de son amant turc Kamal...



Fascinée par la personnalité de Noura et son destin tragique, Maya entame des recherches pour reconstituer la trame de leur couple malmené par l’Histoire. 

Une narration tout en flashbacks


Dans un style fluide et limpide, l’auteur construit son intrigue en faisant alterner le récit de Maya au présent et des extraits de la correspondance de Noura et Kamal, maintenant le suspense jusqu’à la fin. Au fil de son enquête sur cette période trouble qui ravive le souvenir des stigmates psychologiques de la guerre dans l’inconscient collectif, Maya devra questionner son propre rapport aux hommes, affronter son histoire familiale et accepter tant bien que mal la nouvelle réalité de la société libanaise.


Un cri en faveur de l’émancipation féminine


Foisonnant, ce roman est aussi un portrait choral en hommage aux femmes du Proche-Orient qui ont lutté au cours du XXe siècle pour s’affranchir du poids du patriarcat et aux hommes engagés contre les différentes formes de dictature.




Séverine D., Bibliothécaire


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