Conte de la plaine et des bois ou… Le vieil homme et l’enfant…
Passerelle entre les âges et les mondes, entre la réalité et le rêve. Récit allégorique, onirique et philosophique sur l'enfance et ses mystères, les choix de vie, la solitude et la vieillesse...
J'ai été séduite par la qualité de l'écriture et la justesse des mots, le style soutenu, le sens du détail et la poésie qui enveloppe la narration. L'écriture picturale nous entraine dans une fantastique balade dans les bois.
C'est un tableau qu'on lit...
Jean-Claude Marguerite avait fait l’évènement en 2010 avec l’énorme et saisissant Vaisseau ardent, un roman entre fantastique et piraterie, qui s’est vendu à 10000 exemplaires. Six ans plus tard, il revient enfin avec un deuxième roman.
Extrait :
Un instant, ses yeux scintillent. Les mains croisées contre sa nuque, il secoue la tête et son corps frissonne. Puisque l'ascension du bec rocheux est impossible, il s'en détourne.
Le brouillard matinal qui s'extrait des arbres qui bordent la rivière s'étire langoureusement-danse des voiles, bras prisonniers, frémissements voluptueux. Et du côté des bois? Il pivote et frotte ses yeux. Les branches sont presque nues, implorantes. Comme si, à la mie de pain, l'artiste s'acharnait à gommer les couleurs qui parlent encore de l'été pour les fondre aux ternes sommations de l'hiver. Cette aube d'octobre, qui tarde à s'imposer, partage avec le crépuscule automnal la lumière défaite, lavis méconnaissable.
Conte de la plaine et des bois
Jean-Claude Marguerite
Les moutons électriques, 2016
Corinne LC.
J'ai été séduite par la qualité de l'écriture et la justesse des mots, le style soutenu, le sens du détail et la poésie qui enveloppe la narration. L'écriture picturale nous entraine dans une fantastique balade dans les bois.
C'est un tableau qu'on lit...
Jean-Claude Marguerite avait fait l’évènement en 2010 avec l’énorme et saisissant Vaisseau ardent, un roman entre fantastique et piraterie, qui s’est vendu à 10000 exemplaires. Six ans plus tard, il revient enfin avec un deuxième roman.
Extrait :
Un instant, ses yeux scintillent. Les mains croisées contre sa nuque, il secoue la tête et son corps frissonne. Puisque l'ascension du bec rocheux est impossible, il s'en détourne.
Le brouillard matinal qui s'extrait des arbres qui bordent la rivière s'étire langoureusement-danse des voiles, bras prisonniers, frémissements voluptueux. Et du côté des bois? Il pivote et frotte ses yeux. Les branches sont presque nues, implorantes. Comme si, à la mie de pain, l'artiste s'acharnait à gommer les couleurs qui parlent encore de l'été pour les fondre aux ternes sommations de l'hiver. Cette aube d'octobre, qui tarde à s'imposer, partage avec le crépuscule automnal la lumière défaite, lavis méconnaissable.
Conte de la plaine et des bois
Jean-Claude Marguerite
Les moutons électriques, 2016
Corinne LC.
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