L’écho des livres du 16 avril 2016

Nous entamons ce comité avec café et p’tit thé… avant d’attaquer la littérature. Au programme, de la course de fond, Pocahontas, du polar, de l’Histoire et même une pincée de science-fiction pour conclure !

C’est Anne-Marie qui donne le ton, avec « Ce pays qui te ressemble »  de Tobie Nathan. Elle a beaucoup apprécié de lire sur l’histoire de l’Égypte, de ses relations avec l’Angleterre, d’apprendre sur le roi Farouk. De surcroît, avec magie et poésie !

Françoise renchérit :
« c’est exactement ce que je n’ai pas aimé, la magie et la poésie ! J’ai dû l’arrêter trop vite ! Je le garde pour la retraite ! »
 
Anne-Marie a lu « Un membre permanent de la famille » de Russell Banks. Il s’agit de nouvelles, un peu légères, d’histoires concrètes, la description de relations humaines fragiles qui essaient de s’établir.

Françoise : « ça a pas l’air palpitant »…  Si, parce que c’est très bien écrit, et qu’on prend du recul vis-à-vis de soi.

Anne-Marie a lu « Pocahontas », de Susan Donnell. Il s’agit de l’histoire très connue d’une jeune princesse indienne ; ce n’est pas de la grande littérature, mais l’histoire est intéressante. Cette jeune femme a réellement tenté de faire dialoguer les deux peuples en présence et s’est même rendue au Royaume-Uni, pour ce faire.

Françoise (« Je vais prendre la parole pour rien dire… ») a lu « autoportrait de l’auteur en coureur de fond » par Haruki Murakami… et, de manière assez improbable, elle a beaucoup aimé. Petit bémol quant au rapport écriture/course, que Chantal ou Claude avait mis en avant, et apprécié… mais juste une rigueur dans l’écriture, qui viendrait de la course ? « Les enfants me le disent souvent à l’école, quand on court longtemps, on réfléchit, on résiste avec son intelligence. Pour moi, c’est un rêve de faire un marathon. Et j’ai beaucoup aimé le Murak ! »

Claude (qui marche aidée d’une béquille) : « Moi, dans mes rêves, je cours dans une prairie en pente douce. Si j’avais pu courir, peut-être aurais-je écrit ? »

Françoise a lu « Grossir le ciel » de Franck Bouysse. Alors, ce bouquin est « donné » pour un polar, et se passe en Cévennes, du côté du pont de Montvert. Il s’agit de deux personnages, vieux garçons, agriculteurs, asociaux… « Je vous préviens, l’amour n’est pas dans le pré ! » Côté polar, pas d’indices, pas de progression, pas d’intrigue… et on ne voit même pas le pont de Montvert !
 

Chantal a lu « Les ombres de Katyn »  par Phillip Kerr. Nous sommes en 1943, côté allemand, dans la forêt de Katyn, au moment de la découverte par hasard du charnier de milliers de gradés polonais tués par les Russes. Goebbels envoie l'enquêteur Bernie Gunther que nous connaissons déjà de La Trilogie berlinoise pour une opération de propagande contre les Soviétiques. Série de crimes de ceux qui étaient au courant. Comme toujours une intrigue serrée, beaucoup de suspense et un lien direct avec l'Histoire qui apporte des connaissances précises de cette époque-là.
Chantal a lu « Auprès de moi toujours » par Kazuo Ishiguro. Une école typiquement anglaise, mais spéciale… pour élèves spéciaux. Ce n'est que peu à peu qu'on découvre avec les jeunes en question les tabous, les non-dits, les liens affectifs qu'ils tissent et la terrible réalité qui les attend. Roman bien écrit qui pose une question de fond sur l'humain et la société.

Claude a lu « La clarinette » par Vassilis Alexakis. Pourquoi perd-on la mémoire ? Pourquoi oublier le mot clarinette ? L’auteur a la double culture, né en Grèce et vivant en France : il a peur d’oublier sa langue maternelle, car il penche fortement vers le français. Son éditeur et ami se meurt d’un cancer ; il s’agit de souvenirs qui les concernent tous deux : la crise grecque, les SDF, les ONG, les abus et la corruption.

Claude a lu « Bagages perdus » de Jordi Punti. Le style est clair et sans emphase. Cela raconte, dans les années 1960 et 1970, en Espagne franquiste, l’amitié entre 4 copains, qui deviennent déménageurs, et travaillent ensemble, d’abord à Barcelone, puis à l’étranger. A chaque déménagement, ils subtilisent une bricole, un objet quelconque. Attention !!! Ce sont d’excellents déménageurs ! Et les larcins sont sans valeur. C’est plein de digressions, de détails et ça finit très joliment !
 

Claude a lu « La mécanique du cœur » de Mathias Malzieu. C’est un conte cruel : l’histoire d’un enfant abandonné, recueilli par une sorte  de sage-femme, un peu sorcière. Elle le trouve, nouveau-né, abandonné dans la neige, le cœur gelé : elle le remplace par une horloge, qu’il apprend à remonter avec une clé. Le problème, c’est qu’un tel cœur ne peut aimer… « J’ai beaucoup aimé, l’écriture est facile. C’est du fantastique, parfois cruel, mais pas triste ».

Denise a lu « À la table des hommes » par Sylvie Germain. Abel, enfant issu de la nature et du monde animal, est né en pleine guerre. Il est adopté par deux frères d'un autre pays qui lui enseignent la culture des mots. Dans sa quête d'identité, il se heurte à la brutalité des hommes sous toutes ses formes. « Le sujet de ce bouquin, c’est la lisière entre l’humanité et l’animalité/nature . Ce livre est magnifique, très bien écrit : un grand livre ! »


En juin, on parlera de Science-fiction


… puis, Nicolas arrive, les choses sérieuses commencent : il va nous présenter une quinzaine de titres de science-fiction, afin de nous allécher et de consacrer l’écho des livres du mois de juin à cette littérature. Il a proposé :

La réaction de Françoise a été soudaine, mais peu surprenante : « C’est du prosélytisme, là !!! »

  • « Vongo zero » par Yana Vagner
  • « Niourk » par Stefan Wul
  • “Dune” par Franck Herbert
  • “Le chemin de la nuit” par Robert Silverberg
  • « Farenheit 451 » par Ray Bradbury
  • « Blade runner », « Minority report » et « Le maître du haut-château » par Philip K. Dick
  •  « L’encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu» par Bernard Werber
  • « Des fleurs pour Algernon » de Daniel Keyes
  • « Le cycle de Tschaï » par Jack Vance
  • « Hunger games » par Suzanne Collins
  • « Les robots » par Isaac Asimov

Certaines d’entre nous ont quitté le comité de lecture avec des étoiles dans les yeux…

Sandrine S.

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