Happy Birthday, Mister Bond !

FESTIVAL ÉCRANS BRITANNIQUES

Après 60 ans de bons et loyaux services et quelques égarements cinématographiques autour de sa nécrologie, le  plus célèbre espion de sa Majesté ressuscite sous la plume de William Boyd dans une orthodoxie "flemingienne" libératrice. Shocking !




Roman d'espionnage deWilliam Boyd 

Ancrage historique

Dés les premiers chapitres, c'est tout l'esthétisme du roman qui vous saute aux yeux. Le quotidien de Bond y est décrit à la fois avec humour et bienveillance. On se surprend même à comparer ses aventures à celle d' un célèbre détective londonien. Ses faits d'armes durant la seconde guerre mondiale forgeront la personnalité du futur agent de renseignement de sa Majesté. Celle d'un homme de 45 ans profondément ancré dans son époque. 

Errances africaines


A travers les paysages sauvages et inquiétants de ce Zanzarim de fiction, Boyd nous retrace le contexte géo-politique africain avec comme toile de fond à peine voilée, la sanglante guerre civile du Biafra de 1967 à 1970.
Une mission qui s'avèrera déstabilisante pour un James Bond confronté aux exigences de la real politik.
Sa rencontre fortuite avec de jeunes enfants squelettiques à l'article de la mort contribue à renforcer son humanité. Ici pas de misérabilisme, tous les détails sonnent justes.

République en déroute, ennemis diaboliques, conspirations politiques, tous les fondamentaux "bondiens" se renouvellent avec une force de conviction  qui ne vous quitte pas tout le long.


Ecoutez un extrait




Un Bond peut en cacher un autre


C'est une réflexion  sur la personnalité même de James Bond à laquelle William Boyd nous invite. Au delà d' un  agent particulièrement efficace, l' auteur d'un Anglais sous les tropiques
transforme son héros en être sensible et vulnérable. Conséquence directe : des ennemis en demi teintes, moins mégalomanes mais dont l'existence est liée au bon vouloir de groupes d'intérêts régnants en toute impunité à travers le globe.


Si Solo s'inscrit dans une intéressante relecture du héros de Ian Fleming, cette histoire de vengeance s'élève sans rougir au niveau de Casino Royale et de Bons baisers de Russie. Entre  l' ambiance jubilatoire du Swinging London des 60's jubilatoire et l'avènement d'un nouvel ordre mondial plein de "magnifiques intentions", James Bond, ce faux patriote, nous offre sur un plateau son futur ennemi héréditaire : un nommé Kobus Breed.

A écouter d'urgence.

Cédric

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