Quand vient la nuit
Dennis Lehane est d’origine irlandaise, il vit dans la région de Boston, décor de tous ses romans noirs. Très aimé des réalisateurs, il a écrit de nombreux romans très souvent adaptés au cinéma.
Un roman de Dennis Lehane
Adapté au cinéma par Dennis Lehane et Michaël R. Roskam
Clint Eastwood et Martin Scorsese notamment nous ont offert deux fabuleux films adaptés de ces romans : « Mystic River, pour le premier (César du meilleur film étranger en 2003) ; « Shutter Island » pour le second en 2009.
Ces thrillers portés par une intrigue subtile, son univers noir aux personnages paumés pris dans l’engrenage de la tourmente des bas fonds des villes américaines, ainsi que son écriture imagée, rude, descriptive mais rapide donnent beaucoup de matière à l’adaptation cinématographique.
D’ailleurs, Dennis Lehane écrit ses romans comme une anticipation à l’adaptation cinématographique. À chaque fois c’est une réussite, un vrai bonheur.
Après chaque roman, j’attends avec impatience la sortie du film. Les réalisateurs d’ailleurs ne s’y trompent pas : la distribution est composée d’acteurs et d’actrices au palmarès remarquable.
Pourtant « quand vient la nuit » est différent.
Car, Dennis Lehane a lui-même écrit le scénario du film en reprenant un roman inachevé, « Animal en Péril », considéré aux États-Unis comme une nouvelle et jamais éditée en France.
Premier chapitre du roman, il introduit un des personnages principaux, Bob Sagonowski, barman renfermé et solitaire, qui travaille avec son cousin Marv, bien moins innocent que peut le penser Bob. Brave type, il est solitaire et toujours prêt à rendre service. On suppose qu’il ferme les yeux sur les activités illicites qui se passent dans le bar.
Marv est t-il au courant ? Quelle est son implication avec la mafia tchétchène ? Qui sont ces individus cagoulés qui braquent un soir la recette due aux tchétchènes ? Que sait Marv ?
Bob est-il le dindon de la farce ?
Celui-ci trouve un chiot battu et abandonné dans une poubelle, le recueille sans savoir que cela va être le début ou la continuité de tous ses ennuis pris au piège dans le passé d’un quartier où chacun cherche à survivre.
Pour la première fois, je suis déçue par le livre.
Tout simplement parce que c’est effectivement le scénario du film.
Je n’y ai trouvé aucun intérêt, aucun plus par rapport au film contrairement aux autres romans qui cohabitent et se complètent merveilleusement bien avec les films.
Il en reste un superbe film.
Pour son premier scénario Dennis Lehane a tapé haut, de la même qualité que ses romans pour adapter son œuvre au cinéma, une descente dans les bas fonds de Boston : mafia tchétchène, population locale en perdition, personnages principaux brisés, comme souvent chez Lehane.
Plongé dans cette ambiance très particulière, mystérieuse, mélancolique voir désespérée, même décalée ; le spectateur se laisse porter par l’intrigue entourée d’une atmosphère faussement tranquille. Une lenteur exagérée s’installe et enveloppe ces personnages sombres, ambigus, désespérés.
Saluons aussi la distribution. Tom Hardy, Matthias Schoenaerts et James Gandolfini (pour son dernier rôle) sont époustouflants. Ils livrent une performance à la hauteur de l’intelligence, de la richesse, de la justesse du film.
Je conseillerais donc d’aller voir le film et de laisser le roman.
Isabelle
Un roman de Dennis Lehane
Adapté au cinéma par Dennis Lehane et Michaël R. Roskam
Clint Eastwood et Martin Scorsese notamment nous ont offert deux fabuleux films adaptés de ces romans : « Mystic River, pour le premier (César du meilleur film étranger en 2003) ; « Shutter Island » pour le second en 2009.
Ces thrillers portés par une intrigue subtile, son univers noir aux personnages paumés pris dans l’engrenage de la tourmente des bas fonds des villes américaines, ainsi que son écriture imagée, rude, descriptive mais rapide donnent beaucoup de matière à l’adaptation cinématographique.
D’ailleurs, Dennis Lehane écrit ses romans comme une anticipation à l’adaptation cinématographique. À chaque fois c’est une réussite, un vrai bonheur.
Après chaque roman, j’attends avec impatience la sortie du film. Les réalisateurs d’ailleurs ne s’y trompent pas : la distribution est composée d’acteurs et d’actrices au palmarès remarquable.
Pourtant « quand vient la nuit » est différent.
Roman inachevé…
Car, Dennis Lehane a lui-même écrit le scénario du film en reprenant un roman inachevé, « Animal en Péril », considéré aux États-Unis comme une nouvelle et jamais éditée en France.
Premier chapitre du roman, il introduit un des personnages principaux, Bob Sagonowski, barman renfermé et solitaire, qui travaille avec son cousin Marv, bien moins innocent que peut le penser Bob. Brave type, il est solitaire et toujours prêt à rendre service. On suppose qu’il ferme les yeux sur les activités illicites qui se passent dans le bar.
Marv est t-il au courant ? Quelle est son implication avec la mafia tchétchène ? Qui sont ces individus cagoulés qui braquent un soir la recette due aux tchétchènes ? Que sait Marv ?
Bob est-il le dindon de la farce ?
Celui-ci trouve un chiot battu et abandonné dans une poubelle, le recueille sans savoir que cela va être le début ou la continuité de tous ses ennuis pris au piège dans le passé d’un quartier où chacun cherche à survivre.
Pour la première fois, je suis déçue par le livre.
Tout simplement parce que c’est effectivement le scénario du film.
Je n’y ai trouvé aucun intérêt, aucun plus par rapport au film contrairement aux autres romans qui cohabitent et se complètent merveilleusement bien avec les films.
Il en reste un superbe film.
…dont l’adaptation, par l’auteur lui-même, est bien supérieure !
Pour son premier scénario Dennis Lehane a tapé haut, de la même qualité que ses romans pour adapter son œuvre au cinéma, une descente dans les bas fonds de Boston : mafia tchétchène, population locale en perdition, personnages principaux brisés, comme souvent chez Lehane.
Plongé dans cette ambiance très particulière, mystérieuse, mélancolique voir désespérée, même décalée ; le spectateur se laisse porter par l’intrigue entourée d’une atmosphère faussement tranquille. Une lenteur exagérée s’installe et enveloppe ces personnages sombres, ambigus, désespérés.
Saluons aussi la distribution. Tom Hardy, Matthias Schoenaerts et James Gandolfini (pour son dernier rôle) sont époustouflants. Ils livrent une performance à la hauteur de l’intelligence, de la richesse, de la justesse du film.
Je conseillerais donc d’aller voir le film et de laisser le roman.
Isabelle
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