Les Cerfs-volants de Kaboul : la blessure de l'âme
Khaled Hosseini, dans ce premier roman,(deux autres viendront ensuite) nous dépeint, à travers l'évocation de son pays, l'Afghanistan, la condition masculine.
Roman de Khaled Hosseini
Et oui, tant pis si, nous occidentaux, nous pensions que dans un pays musulman ,de surcroit dirigé par un parti intégriste, seules les femmes souffraient et étaient maltraitées.
Etre un homme en Afghanistan n'est pas simple non plus, loin de là. C’est sans concession que l’auteur nous dresse un tableau de la réalité politique et sociale de son pays gangréné par les conflits politiques et les changements gouvernementaux incessants et brutaux.
L’arrivée de l’intégrisme et des talibans n'a fait qu’aggraver une situation déjà marquée par des injustices violentes. Toutes les sphères de cette société multiple et très hiérarchisée sont bousculées par Khaled Hosseini. L’auteur réussit ici un tour de force impressionnant.
Malgré ces dénonciations, ces révélations sans détours, l’auteur a une écriture pleine de poésie, de douceur, de compassion et d’empathie.
Sur fond d’une société implacable, Les cerfs-volants de Kaboul, raconte l’histoire d’une amitié entre deux garçons que tout sépare : leur origine ethnique, leurs classe sociale…
Cette belle amitié sera brisée par la trahison mais le pardon permettra la cicatrisation de toutes ces blessures.
Une magnifique évocation de ce que peut être la nature humaine.
Adaptaté au cinéma par Mark Forster
D'après un best-seller vendu à 8 millions d'exemplaires, le film de Marc Forster montre Kaboul en 1979 puis 2000, extraordinairement reconstitué. Au début, ces images hypnotiques nous font presque oublier le fond du sujet.
Mais la dramaturgie des Cerfs-volants de Kaboul reprend vivement le dessus. On vibre pour les personnages, on a le coeur serré pour ces enfants meurtris, ce pays démoli.
Le réalisateur montre la barbarie du régime des Talibans qui succéda à l’invasion soviétique. Il est dommage qu’on sente, par la manière de filmer et d’aborder le roman de Khaled Hosseini, le regard d’un cinéaste occidental et de surcroit américain.
Marc Forster essaie pourtant de garder un cadre neutre et filme magnifiquement, les pacifiques batailles de cerfs-volants dans le ciel de la cité.
Car le véritable drame est une blessure humaine entre deux enfants qui, bien que d’un milieu différent (l’un est le fils du serviteur de l’autre) sont amis. Pourtant la dureté de la vie, la complexité et l’imperfection de l’être humain va détruire à jamais cette amitié.
On est bouleversé par l’histoire de ces deux garçons qui confrontés à la peur, la lâcheté, l’égoïsme apprennent malgré tout à grandir, à devenir adulte, à pardonner.. mais les cicatrices toujours vivaces font mal.
Aidé par de brillants comédiens, le récit prend le temps de capter un parfum original, celui de l’enfance que l'on sait menacée par une réalité politique cruelle.
Mais Marc Forster n’évite pas une certaine maladresse et facilité. Il en résulte un curieux mélange de lucidité et de sensiblerie.
Roman graphique Illustrations de Fabio Celoni et Mirka Andolfo
A Kaboul, dans les années 1970, Amir et Hassan sont élevés au sein de la même propriété mais dans des mondes différents : Amir est fils d'un riche commerçant et Hassan celui de son serviteur. Lorsque les Soviétiques envahissent le pays, Amir fuit en Californie, pensant qu'une nouvelle vie s'offre à lui, mais le souvenir d'Hassan le hante….
Ces deux enfants ont grandi ensemble , une profonde amitié les lie. Ce lien pourtant apparemment indestructible va se briser à jamais.
Alors qu’ Hassan subit une véritable ignominie sous les yeux de son ami, celui ne bouge pas. Peur ? Lâcheté ? Honte ?
Ce roman graphique est magnifique. Les trois auteurs réussissent en une prouesse étonnante à restituer la richesse foisonnante du roman de Khaled Hosseini.
Les illustrations et dessins, de part leurs techniques et expressions retranscrivent les idées, émotions et poésie du roman.
La description politique et sociale du pays est évoquée en toile de fond.
En premier plan, l’histoire de cette amitié trahie, reste , comme dans le roman, le message essentiel.
Au-delà de l’évocation de la réalité contrastée et compliquée de ce pays magnifique mais rude ; Khaled Hosseini s’attache essentiellement à poser sa réflexion sur la nature humaine.
Isabelle
Le roman
Roman de Khaled Hosseini
Et oui, tant pis si, nous occidentaux, nous pensions que dans un pays musulman ,de surcroit dirigé par un parti intégriste, seules les femmes souffraient et étaient maltraitées.
Etre un homme en Afghanistan n'est pas simple non plus, loin de là. C’est sans concession que l’auteur nous dresse un tableau de la réalité politique et sociale de son pays gangréné par les conflits politiques et les changements gouvernementaux incessants et brutaux.
L’arrivée de l’intégrisme et des talibans n'a fait qu’aggraver une situation déjà marquée par des injustices violentes. Toutes les sphères de cette société multiple et très hiérarchisée sont bousculées par Khaled Hosseini. L’auteur réussit ici un tour de force impressionnant.
Malgré ces dénonciations, ces révélations sans détours, l’auteur a une écriture pleine de poésie, de douceur, de compassion et d’empathie.
Sur fond d’une société implacable, Les cerfs-volants de Kaboul, raconte l’histoire d’une amitié entre deux garçons que tout sépare : leur origine ethnique, leurs classe sociale…
Cette belle amitié sera brisée par la trahison mais le pardon permettra la cicatrisation de toutes ces blessures.
Une magnifique évocation de ce que peut être la nature humaine.
Le film
Adaptaté au cinéma par Mark Forster
D'après un best-seller vendu à 8 millions d'exemplaires, le film de Marc Forster montre Kaboul en 1979 puis 2000, extraordinairement reconstitué. Au début, ces images hypnotiques nous font presque oublier le fond du sujet.
Mais la dramaturgie des Cerfs-volants de Kaboul reprend vivement le dessus. On vibre pour les personnages, on a le coeur serré pour ces enfants meurtris, ce pays démoli.
Le réalisateur montre la barbarie du régime des Talibans qui succéda à l’invasion soviétique. Il est dommage qu’on sente, par la manière de filmer et d’aborder le roman de Khaled Hosseini, le regard d’un cinéaste occidental et de surcroit américain.
Marc Forster essaie pourtant de garder un cadre neutre et filme magnifiquement, les pacifiques batailles de cerfs-volants dans le ciel de la cité.
Car le véritable drame est une blessure humaine entre deux enfants qui, bien que d’un milieu différent (l’un est le fils du serviteur de l’autre) sont amis. Pourtant la dureté de la vie, la complexité et l’imperfection de l’être humain va détruire à jamais cette amitié.
On est bouleversé par l’histoire de ces deux garçons qui confrontés à la peur, la lâcheté, l’égoïsme apprennent malgré tout à grandir, à devenir adulte, à pardonner.. mais les cicatrices toujours vivaces font mal.
Aidé par de brillants comédiens, le récit prend le temps de capter un parfum original, celui de l’enfance que l'on sait menacée par une réalité politique cruelle.
Mais Marc Forster n’évite pas une certaine maladresse et facilité. Il en résulte un curieux mélange de lucidité et de sensiblerie.
Le roman graphique
Roman graphique Illustrations de Fabio Celoni et Mirka Andolfo
A Kaboul, dans les années 1970, Amir et Hassan sont élevés au sein de la même propriété mais dans des mondes différents : Amir est fils d'un riche commerçant et Hassan celui de son serviteur. Lorsque les Soviétiques envahissent le pays, Amir fuit en Californie, pensant qu'une nouvelle vie s'offre à lui, mais le souvenir d'Hassan le hante….
Ces deux enfants ont grandi ensemble , une profonde amitié les lie. Ce lien pourtant apparemment indestructible va se briser à jamais.
Alors qu’ Hassan subit une véritable ignominie sous les yeux de son ami, celui ne bouge pas. Peur ? Lâcheté ? Honte ?
Ce roman graphique est magnifique. Les trois auteurs réussissent en une prouesse étonnante à restituer la richesse foisonnante du roman de Khaled Hosseini.
Les illustrations et dessins, de part leurs techniques et expressions retranscrivent les idées, émotions et poésie du roman.
La description politique et sociale du pays est évoquée en toile de fond.
En premier plan, l’histoire de cette amitié trahie, reste , comme dans le roman, le message essentiel.
Au-delà de l’évocation de la réalité contrastée et compliquée de ce pays magnifique mais rude ; Khaled Hosseini s’attache essentiellement à poser sa réflexion sur la nature humaine.
Isabelle
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