Thatcher
Adapté à l'écran par Phyllida Lloyd
Bibliographie de Jacques Leruez
"Je ne veux pas d'une société d'assistés, le progrès social est un phénomène de promotion individuelle avant d'être un phénomène collectif."
La tentation était beaucoup trop grande. Mais immortaliser cette "bête politique" que fût Margaret Thatcher sur la pellicule pouvait relever de la gageure. Sous quel angle analyser l'impact du tatcherisme sur la société britannique mais aussi à l'échelle de la planète ?
En se consacrant exclusivement à dépeindre la dame de fer à travers ses origines (fille d'épicier) et son irrésistible ascension vers les plus hautes fonctions politiques, Phillida Lloyd nous prive de tout parti pris. Mais, en analysant ce portrait d'une adepte de la méritocratie qui s'est taillée une place dans un monde d'hommes, on comprend mieux l'icône féminine et politique qu'elle est devenue. Meryl Streep interprète son personnage avec honnêteté en montrant les motivations de cette femme de conviction partie en croisade contre le déclin de l'empire britannique.
Ken Loach, qui "craignait que le film la rende sympathique", peut dormir sur ses deux oreilles. Avec Thatcher, version cinéma, on reste sur sa faim.
L'héritage thatcherien méritait sans aucun doute un éclairage plus éclairé et plus pertinent sur cette femme pour qui le mot "compromis" était banni de son vocabulaire.
Figure emblématique de la révolution néo-conservatrice des années 80, elle a bouleversé tout l'échiquier politique de la droite jusqu'à la gauche. Ce n'est pas Tony Blair, ancien premier ministre travailliste, qui reniera la prépondérance de la City qu'elle a façonnée, image d'une Angleterre renaissante par le capitalisme financier.
Le "phénomène Thatcher" de Jacques Leruez est un ouvrage particulièrement intéressant pour comprendre l'impact idéologique, économique et social de la logique de privatisation de l'économie britannique. Adepte de la dérégulation, partisanne d'un Etat providence limité à ses fonctions régaliennes, Thatcher influence encore de nos jours la politique économique jusqu'aux plus hautes sphères européennes.
Bibliographie de Jacques Leruez
Pasionaria conservatrice
"Je ne veux pas d'une société d'assistés, le progrès social est un phénomène de promotion individuelle avant d'être un phénomène collectif."
La tentation était beaucoup trop grande. Mais immortaliser cette "bête politique" que fût Margaret Thatcher sur la pellicule pouvait relever de la gageure. Sous quel angle analyser l'impact du tatcherisme sur la société britannique mais aussi à l'échelle de la planète ?
En se consacrant exclusivement à dépeindre la dame de fer à travers ses origines (fille d'épicier) et son irrésistible ascension vers les plus hautes fonctions politiques, Phillida Lloyd nous prive de tout parti pris. Mais, en analysant ce portrait d'une adepte de la méritocratie qui s'est taillée une place dans un monde d'hommes, on comprend mieux l'icône féminine et politique qu'elle est devenue. Meryl Streep interprète son personnage avec honnêteté en montrant les motivations de cette femme de conviction partie en croisade contre le déclin de l'empire britannique.
Ken Loach, qui "craignait que le film la rende sympathique", peut dormir sur ses deux oreilles. Avec Thatcher, version cinéma, on reste sur sa faim.
L'héritage thatcherien méritait sans aucun doute un éclairage plus éclairé et plus pertinent sur cette femme pour qui le mot "compromis" était banni de son vocabulaire.
Les enfants de Thatcher
Figure emblématique de la révolution néo-conservatrice des années 80, elle a bouleversé tout l'échiquier politique de la droite jusqu'à la gauche. Ce n'est pas Tony Blair, ancien premier ministre travailliste, qui reniera la prépondérance de la City qu'elle a façonnée, image d'une Angleterre renaissante par le capitalisme financier.
Le "phénomène Thatcher" de Jacques Leruez est un ouvrage particulièrement intéressant pour comprendre l'impact idéologique, économique et social de la logique de privatisation de l'économie britannique. Adepte de la dérégulation, partisanne d'un Etat providence limité à ses fonctions régaliennes, Thatcher influence encore de nos jours la politique économique jusqu'aux plus hautes sphères européennes.